Par arrêté du 9 septembre 2021, le niveau de risque épizootique d’influenza aviaire passe de « négligeable » à « modéré », à la suite notamment d’un foyer confirmé dans les Ardennes.

La France est de  nouveau en alerte pour l’influenza aviaire hautement pathogène. L’arrêté daté du 9 septembre 2021 fait passer le niveau de risque épizootique d’influenza aviaire de « négligeable » à « modéré ». L’arrêté est valable pour l’ensemble du territoire français métropolitain.

Cette élévation du niveau de risque implique la mise en œuvre de plusieurs mesures, notamment la surveillance quotidienne obligatoire dans les exploitations commerciales, et des mesures de biosécurité renforcées dans les zones à risque particulier. Dans ces zones, parmi les mesures, la claustration (bâtiment fermé, ou filet) est obligatoire pour les détenteurs amateurs et les éleveurs professionnels.

Comme cela est précisé dans l’arrêté, plusieurs raisons ont motivé cette décision sanitaire :

- la confirmation de plusieurs cas et foyers dans le compartiment sauvage et domestique d'un couloir migratoire traversant le territoire métropolitain, dont un foyer en Belgique et au Luxembourg ;

- l'infection d'un élevage particulier dans le département des Ardennes par le virus de l'influenza aviaire.

Dans les communes situées dans des zones dites à risque particulier (ZRP), c’est-à-dire abritant des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs (liste dans arrêté ministériel du 16 mars 2016) :
  • mise à l’abri des volailles ;
  • interdiction de rassemblement d’oiseaux (pour des concours par exemple) ;
  • interdiction de faire participer des oiseaux originaires de ZRP à des rassemblements organisés dans le reste du territoire ;
  • autorisations limitées des transports et d’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et de l’utilisation d’appelants ;
  • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs ;
  • vaccination obligatoire dans les parcs zoologiques pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.
Ces mesures sont accompagnées d’une surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages (commerciaux et non commerciaux)

 

Foyers confirmés en Belgique et au Luxembourg

En Belgique, depuis la publication de l’arrêté, ce n’est plus un foyer, mais deux foyers d’IAHP à H5N8 qui ont été confirmés : le premier chez un marchand d’oiseaux accolé à la frontière française, le second chez un détenteur particulier au sud de la Belgique ayant acheté des oiseaux à un marchand de Menin proche de la frontière française.

Au Luxembourg, c’est aussi un foyer secondaire qui a été confirmé le 6 septembre, dans un élevage amateur à Olingen, suite à l’achat d’oiseaux au même marchand de Menin. Cet élevage du Luxembourg se trouve aussi à proximité de la frontière française, au niveau du département de la Moselle, à une vingtaine de kilomètres de la frontière française.

Cas des Ardennes

Dans les Ardennes, un foyer domestique à H5N8 a été confirmé le 9 septembre dans une basse-cour (canards, poules, dindes, pigeons) dans la commune de Vandy, à proximité de Vouziers (suspicion émise par le vétérinaire traitant le lundi 6 septembre). Tous les animaux ont été euthanasiés le 8 septembre. Interrogée par nos soins, la Préfecture a indiqué que les animaux proviennent de diverses provenances mais aucun ne provient de Belgique selon les déclarations du propriétaire. Avec ce foyer, ce sont 40 communes qui passent désormais en zone réglementée. Pour rappel, le dernier foyer domestique dans ce département avait été confirmé le 29 avril 2020 dans une basse-cour.

Appel à la vigilance

Dans un communiqué publié ce jour, le ministère appelle à " la mise en œuvre rapide et complète de la feuille de route signée le 8 juillet dernier entre l’État et les professionnels pour éviter une nouvelle épizootie est essentielle.

Pour rappel, l’an dernier, le passage au niveau de risque « modéré » avait eu lieu le 25 octobre 2020, et le passage à un niveau « élevé » le 5 novembre 2020. De manière générale, la période du 15 novembre au 15 mars a été identifié comme période à risque (migrations descendantes puis ascendantes).

Source : DGAl

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