Descriptif de la maladie

Signes cliniques

La tuberculose bovine est une maladie contagieuse bactérienne due à Mycobacterium bovis. Cette souche peut être transmise à l’Homme dans certaines conditions mais elle touche principalement les bovins. Cette zoonose majeure est classée comme danger sanitaire de catégorie 1

En France, plus de 99% des cas de tuberculose humaine sont dûs à la souche humaine de la maladie (Mycobacterium tuberculosis).

En général dans un élevage les animaux atteints peuvent être nombreux mais l’infection est souvent inapparente. Les symptômes n’apparaissent que tardivement, au cours d’une très longue évolution. L’état général des animaux atteints peut être altéré (maigreur, productivité réduite …) mais ce n’est qu’après autopsie que les lésions caractéristiques peuvent être découvertes et permettre l’identification de la maladie.

 

Lésions liés à la Tuberculose Bovine - Source GDS France

Contamination et virulence

La contamination des bovins se fait:

  • par inhalation (par l'air expiré des bovins par exemple, ou gouttelettes émises lors de la toux) 
  • par ingestion, inhalation ou léchage de matières contaminées : lait, eau d'abreuvement, fourrage, pierres à lécher, etc.
  • certaines sécrétions comme le sperme ou l’urine peuvent également être contaminantes.

 

Les Hommes sont moins sensibles que les bovins à cette souche de la bactérie. Ils se contaminent principalement par ingestion de produits contaminés (lait cru, viande mal cuite) dans les pays où la prévalence de la maladie est importante ce qui n’est plus le cas de la France.

En France, les personnels d’abattoirs et les chasseurs pratiquant l’éviscération des carcasses infectées sont les personnes les plus exposées (inhalation d’aérosols provenant de carcasses de bovins malades,  coupure avec des couteaux souillés).

 

Lutte contre la Tuberculose

La prophylaxie contre la Tuberculose est obligatoire depuis 1965. La France a été reconnue indemne en 2001, ce qui signifie que plus de 99,9% des troupeaux sont sains.

Cependant, si la situation nationale reste stable, elle est préoccupante car on observe depuis quelques années une recrudescence du nombre de cas en élevage (une centaine par an) avec une concentration dans certaines zones (Côte d’Or, Dordogne, Camargue et Sud-Ouest) où la maladie persiste. La tuberculose s’est également développée chez certaines espèces d’animaux sauvages (sangliers, cerfs et blaireaux), ce qui rend son éradication plus complexe. C’est pour cela qu’a été mis en place, fin 2011, un réseau de surveillance de la tuberculose bovine dans la faune sauvage : le réseau SYLVATUB.

Prophylaxie

Le dépistage se fait par intradermotuberculination simple (IDS). Le vétérinaire sanitaire injecte une petite quantité d’antigène (tuberculine) et mesure l'éventuelle réaction immunitaire. La mesure de cette réaction immunitaire se fait par comparaison de l'épaisseur de la peau avant l'injection et trois jours après.

 

Contrôle d’introduction, si le transport est supérieur à 6 jours ou si le cheptel a un fort taux de rotation (supérieur à 40%)

  • tous les animaux de plus de 6 semaines

 

Contrôle des lésions à l’abattoir

 

Prévention de la Tuberculose

 Il convient de n'acheter que des animaux issus de cheptels qualifiés, sauf cas particulier (tuberculination avant la vente d'animaux de cheptel sous surveillance) de façon à ne pas introduire la maladie. Les dépistages doivent être réalisés comme recommandés.

La vaccination est interdite en France et dans le reste de l’Union Européenne chez les bovins : les vaccins à usage vétérinaire existant sont d’une efficacité variable et ils entravent le diagnostic de la maladie et donc son éradication.

Le traitement antibiotique des bovins tuberculeux est également interdit en raison du risque de résidus antibiotiques dans la viande et le lait. 

 

Réglementation

Le statut "officiellement indemne" du cheptel est nécessaire pour la délivrance de la carte verte (pour une naissance comme pour une introduction, auquel cas la carte est éditée après la validation sanitaire de l'introduction)

En cas d'infection confirmée (culture positive de la bactérie sur des lésions observées à l'abattoir), un abattage total peut être effectué, par décision des autorités sanitaires. Une désinfection poussée des bâtiments d'élevage est alors organisée. Pour les cheptels sous surveillance (infectés, en assainissement), les frais de prélèvements et d'analyses H.T sont entièrement pris en charge.

Pièce(s) jointe(s):
Télécharger ce fichier (Bilan Tuberculose 2014 ANSES.pdf)Bilan 2014 ANSES Tuberculose Bovine[Tuberculose bovine en France en 2014: une situation stable]956 Ko
Télécharger ce fichier (Fiche Tuberculose Bovine OIE.pdf)Tuberculose Bovine[Fiche explicative de la maladie par l'OIE]316 Ko

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