La note de service DGAl du 02/09/2014 précise les mesures de surveillance à mettre en oeuvre pour déceler l'apparition du virus de la diarrhée épidémique porcine (DEP) sur notre territoire. Le virus de la DEP est, au titre de danger sanitaire de 1ère catégorie, soumis à déclaration obligatoire.

Il est rappelé que ce coronavirus identifié fin avril 2013 aux États-Unis est responsable de taux de mortalité compris entre 95 et 100% chez les porcelets sous la mère. Avec 30 états, plus de 7 500 élevages touchés entrainant la mort de plus de 5 millions de porcs, l'épizootie s'est propagée au Canada et au Québec. Des cas sont aussi identifiés en Amérique centrale et du sud, en République Dominicaine, au Japon.

Devant la diffusion de cette épizootie au Canada en janvier 2014 puis dans d'autres pays du monde, la France se prépare à une émergence éventuelle du virus en Europe. Dans ce contexte,
l'inscription de la maladie en catégorie 1b (émergence) a été présentée par la DGAL en CNOPSAV (conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale) Santé Animale du 29 avril 2014 et en CNOPSAV plénier du 21 mai 2014. Cette maladie a été catégorisée en danger sanitaire de première catégorie (AM du 12 mai 2014, modifiant l'AM du 29 juillet 2013).

Le principal signe clinique de la DEP est une diarrhée liquide parfois précédée de vomissements. Chez les animaux adultes, l'infection peut toutefois être sous-clinique ou provoquer uniquement des signes d'anorexie ou de vomissement. Lors d'épizootie, les taux de mortalité peuvent varier de 50% en moyenne jusqu'à 95 à 100% chez les porcelets sous la mère comme lors de l'épizootie qui sévit actuellement en Amérique du Nord.

Ce virus se transmet essentiellement par voie oro-fécale entre porcs. L'épizootie au sein d'un élevage sensible survient 4 à 5 jours après l'introduction ou la vente de porcs. Le virus est probablement introduit en élevage via des porcs infectés ou par des vecteurs mécaniques (bottes, camions, etc.) soulignant l'importance des mesures de biosécurité et d'hygiène dans la prévention de l'introduction du virus en élevage. Les données physio-pathologiques sur ce nouveau variant mettent en évidence une pathogénicité beaucoup plus importante que les virus de la DEP circulant en Europe dans les années 80. Une autre particularité de ce virus est la très faible dose infectieuse nécessaire. Il ne semble par ailleurs pas s'installer une immunité de troupeau suffisante pour prévenir la ré-infection des élevages.
Un état des lieux actualisé des connaissances scientifiques (présentations réalisées lors de la journée d'information sur la diarrhée épizootique porcine « DEP et risques pour la filière porcine : bilan des connaissances et analyse du risque » organisée par l'ISPAIA (Institut Supérieur des Productions Animales et des Industries Agroalimentaires) le 25 avril 2014 est consultable sur le centre de ressources de la Plateforme d'épidémiosurveillance en santé animale : http://www.plateforme-esa.fr/

Dans le contexte épidémiologique actuel, l'Anses a été saisie le 8 avril 2014 afin d'évaluer le risque d'introduction d'un nouveau variant du virus de la DEP en France. Il ressort de l'avis émis que le risque d'introduction de la DEP en France, à partir d'un pays infecté, est avéré. Son niveau dépend des différents produits (annexe I) :
- 6 à 7 pour les porcs vivants sur une échelle ordinale de 0 à 9 (0 correspondant au risque nul et 9 correspondant au risque très élevé – annexe I) ;
- 6 pour les produits sanguins ;
- 5 pour les semences, les embryons, le matériel et les véhicules agricoles ;
- 3 pour les personnes en tant que vecteurs passifs ;
- 2 à 3 pour la gélatine ;
- 1 à 2 pour les engrais organiques ;
- 1 pour le collagène, les graisses animales, les protéines hydrolysées, la viande de porc et les produits de charcuterie et de salaison ;
- 0 pour les eaux grasses et le lisier (lié à l'absence d'importation de ces produits).

Il convient de mettre en place, dès cet automne, un dispositif de surveillance clinique (surveillance évènementielle) permettant de déceler la présence de ce coronavirus en France métropolitaine et dans les Dom Tom. La surveillance de cette affection émergente, classée à ce titre en danger sanitaire de 1ère catégorie est mise en place par la DGAl et élaborée en lien avec l'ensemble des partenaires de la Plateforme de surveillance épidémiologique.


Le protocole de surveillance clinique, un modèle de fiche de renseignement et le circuit d'information sont précisés en annexes de la note de service ci-jointe. 

 

 

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