DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

Etiologie : cause principale de la maladie

Il s'agit d'une maladie métabolique qui apparaît en fin de gestation chez les chèvres et les brebis (dans les 6 semaines précédant la mise bas), à la suite d'un déséquilibre alimentaire. Elle est liée à un écart entre les besoins énergétiques (importants en fin de gestation et en début de lactation) et les apports qui sont insuffisants (à cause d’une capacité d’ingestion limitée), et ne peut donc pas être transmise entre animaux.

Les risques sont d'autant plus grands que les femelles ont de gros besoins énergétiques : porteuses de plusieurs foetus, trop grasses ou très maigres.
Le nom de la maladie, "toxémie de gestation", provient du fait que dans certains cas pathologiques la femelle "s'intoxique" pendant les dernières semaines de gestation. En effet, les besoins du foetus sont très grands pendant cette période. 
Pour subvenir aux besoins du foetus, les femelles puisent dans leurs réserves adipeuses, mais leur utilisation massive entraine une accumulation de molécules toxiques dans leur corps. Cette utilisation sera d'autant plus grande si l'éleveur restreint brutalement le rationnement de femelles trop grasses.

La gravité de la maladie sera d'autant plus forte que l'animal est âgé, et l'alimentation mal gérée (sur-alimentation ou sous-alimentation).

 

Signes cliniques

Quand ils s’expriment, ils sont perceptibles durant les 6 dernières semaines de gestation et le premier mois de lactation. De nombreuse chèvres en fin de gestation sont en état de cétose sub-clinique et n’expriment aucun symptôme.

Les premiers signes sont un syndrome en « hypo » : nonchalance, tristesse, anorexie, animal à l’écart avec regard dans le vague. L’état général se dégrade avec une cécité, des tremblements musculaires, un relever difficile.

Les membres de la femelle gonflent jusqu'à une position couchée permanente. La mort est inéluctable si rien n'est fait, en quelques jours.

Le diagnostic peut être confirmé par dosage des corps cétoniques dans les urines (bandelettes urinaires) ou le lait pour la cétose de lactation (bandelettes spécifiques). Certaines analyses sanguines peuvent également être réalisées.

En dernier lieu, une autopsie permettra de mettre en évidence : un état d’engraissement interne excessif, un utérus très volumineux avec 2 à 3 chevreaux, un rumen tout petit et un gros foie, jaunâtre et mou.

Le saviez-vous ?
Lorsque l'on respire à proximité des naseaux et de la bouche d'un animal atteint, on sent une légère odeur de pomme reinette (« acétone »).

 

 

LA LUTTE CONTRE LA TOXEMIE DE GESTATION

 

Un traitement d'urgence est à administrer aux femelles montrant les signes de la maladie : propylène glycol, calcium...

Pour les troupeaux où les toxémies de gestation sont fréquentes, il est possible de sécuriser la fin de la gestation en distribuant un produit adapté (riche en précurseurs du glucose).Contactez votre vétérinaire ou votre technicien caprin pour plus de renseignements. 

La prévention passe avant tout par une complémentation et un régime alimentaire adaptés en fin de gestation.

Il faut donc :

  • Eviter un état d'engraissement excessif en début de gestation.
  • Préparer la ration de lactation selon les préconisations du technicien caprin.
  • Eviter de faire maigrir des chèvres taries trop grasses.

 

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