DESCRIPTIF DE LA MALADIE
Signes cliniques
Il s'agit d'une maladie virale (famille des herpès virus), non transmissible à l'homme, dont les conséquences sanitaires sont très importantes en élevage non vacciné : mortalité, émergence de pathologies opportunistes. Il s'agit d'une Maladie Réputée Contagieuse par l'OIE, Office International des Epizooties.
Les signes cliniques de la maladie d'Aujezsky sont liés à l'âge et au stade physiologique. Le virus atteint ainsi préférentiellement l'appareil respiratoire, le système nerveux ou le foetus.
- Chez le jeune porcelet, on note la prédominance des troubles nerveux (pédalage, convulsion,...) avec une évolution rapide vers la mort.
- Chez le porc en croissance, l'infection virale se traduit essentiellement par des troubles respiratoires (voire digestifs) et une chute de croissance marquée.
- Chez les truies, on observe de l'inappétence, des retours en chaleurs, des avortements et des petites portées.
Contamination et virulence
L'infection primaire se fait par contamination oronasale (contact avec un porc infecté ou voie aérienne) ou par la semence. Suivant les conditions d'aération, la transmission aérienne peut prendre une très grande importance (déplacement du virus sur plusieurs kilomètres). Le virus survit moyennement dans le milieu extérieur.
Par ailleurs, le virus peut subsister en état de latence, dans l'organisme, qui peut être réactivé à l'occasion d'un stress ou d'une immunodépression.
La vaccination est interdite depuis 2006.
REGLEMENTATION
L’ensemble de la France est reconnue indemne de maladie d’Aujeszky chez les porcs domestiques depuis le 28 mars 2008 ; cependant le virus persiste dans la faune sauvage (sangliers), d’où une refonte récente de la réglementation (Arrêté du 28 janvier 2009) :
- Surveillance clinique en élévage hors-sol, garantissant une précocité de l’alerte (surveillance sérologique supprimée lorsqu’un département est reconnu indemne depuis plus de deux ans, comme l’Indre).
- Surveillance sérologique orientée dans les élevages à fort risque d’introduction (élevages en plein air de porcs ou de sangliers : ces élevages doivent être équipés de clôtures étanches à l'intrusion de la faune sauvage et permettant d'éviter toute contamination par la faune sauvage) ou de diffusion du virus (élevage de reproducteurs ou multiplicateurs).
En cas de suspicion, il faut faire des prises de sang et des prélèvements sur les animaux malades ou avortés. Les avortements sont en effet le plus souvent dus à des causes comme la salmonellose, la leptospirose, la parvovirose, ou d’autres infections virales.
En cas d'infection confirmée, un abattage total peut être effectué, par décision des autorités sanitaires. Les animaux abattus sur ordre de l'Administration seront indemnisés selon les barêmes prévus par les différents arrêtés ministériels.
Une désinfection poussée des bâtiments d'élevage est alors organisée. Pour les cheptels sous surveillance (infectés, en assainissement), les frais de prélèvements et d'analyses H.T sont entièrement pris en charge. Les éleveurs de porcs plein air ne pourront prétendre à une indemnisation uniquement si il existe une clôture respectant les récommandations du Ministère de l'Agriculture.
LA LUTTE CONTRE LA MALADIE D'AUJESZKY
Maladie classée comme "réputée contagieuse"
Depuis 2006, la maldie d'Aujeszky est maladie réputée contagieuse chez toutes les espèces de mammifères. Ce classement induit que toute suspicion de maladie d'Aujeszky est à déclarer auprès de la direction des services vétérinaires. La confirmation d'une suspicion et la révélation de l'infection sur le terrain peut donc se faire sur d'autres espèces (chiens, chats, bovins, caprins, ...) qui constituent des "culs-de-sacs" épidémiologiques. Les mamifères autres que porcins peuvent être révélateurs d'un foyer chez les porcins ou les sangliers.
Prophylaxie
Le diagnostic est réalisé par méthode sérologique. Ainsi, une surveillance sérologique se poursuit sur toute la France. Elle est orientée dans les élevages à fort risque d’introduction (élevages en plein air de porcs ou de sangliers : ces élevages doivent être équipés de clôtures étanches à l'intrusion de la faune sauvage et permettant d'éviter toute contamination par la faune sauvage) ou de diffusion du virus (élevage de reproducteurs ou multiplicateurs).
Prévention de la maladie d'Aujeszky
Il faut observer les règles de base de la conduite hygiénique de l'élevage : isolement sanitaire de l'élevage, protection contre les sources de contamination, qualité de l'ambiance dans les bâtiments. De même lors des introductions, faire attention aux garanties de cheptels indemnes...