Elle est causée par une très petite bactérie : Coxiella burnetii. Celle-ci est très résistante dans le milieu extérieur (> 6 mois) sous forme de spores, notamment dans des poussières et par temps sec. Elle résiste également aux agents physiques et chimiques. Il semble qu’il y ait une réduction de la charge bactérienne liée au stockage et au compostage du fumier.

 

La Fièvre Q n’est pas à Déclaration Obligatoire. Elle ne donne lieu à aucune mesure de gestion réglementaire. Nous pensons qu’elle est une cause majeure d’avortements et sous diagnostiquée, mais il n’ y a pas d’estimation précise de la prévalence en France.

Depuis 2012, un protocole de surveillance de la fièvre Q est mis en place dans 10 départements pilotes dont l’Indre et Loire.

 

DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

Signes cliniques

Les symptômes ne sont pas spécifiques.

On observe :

  • Des avortements plutôt en dernier tiers de gestation mais possibles à tous stades de la gestation.
  • Mortalité des animaux nouveaux nés.
  • Métrites (et pneumonies) évoquées.
  • Des infectés sans symptôme (majorité).

 

Contamination des animaux

De nombreuses espèces sont porteuses de la bactérie (mammifères, oiseaux, , ...) mais en Europe,  les ruminants d’élevage sont les plus touchés.

Le plus souvent les animaux sont infectés sans présenter de symptômes, mais peuvent malgré tout excréter la bactérie et donc la transmettre.

La bactérie est excrétée dans le milieu extérieur essentiellement dans les secrétions vaginales et les fèces, principalement par les animaux malades.

La contamination se fait essentiellement par la voie aérienne, par inhalation de particules (aérosols) contenant des Coxielles (produits d’avortements, excréments, poussières, etc.).

 

Une bactérie transmissible à l'homme

La bactérie est transmissible à l’homme : le plus souvent totalement inapparente ou bénigne (semblable à une grippe) elle peut parfois être grave (atteinte cardiaque, risque d’avortement chez la femme enceinte).

Des mesures de protection de l’homme sont recommandées dans les élevages atteints :

  • Limiter les visites de personnes extérieures (autres éleveurs, intervenants sanitaires ou techniciens, famille proche, enfants).
  • Eviter l’épandage du fumier par temps venteux.
  • Manipuler avec précaution les produits d’avortements et les effluents (fumier).
  • Renforcer les mesures d’hygiène des intervenants (lavage des mains, changement des vêtements et de chaussures).
  • Le cas échéant, en cas de facteurs aggravants connus, le port du masque  et de gants peut être recommandé lors de contact direct avec les animaux au moment des mise-bas ou lors de manipulation des déjections.

N’hésitez pas à contacter votre médecin du travail au service Santé Sécurité au Travail de la MSA Berry-Touraine au 02 47 31 62 92 pour tout conseil de prévention / surveillance de votre santé.

 

LA LUTTE CONTRE LA FIEVRE Q

 

En cas de suspicion

 

Je réalise un sondage sérologique sur au moins 6 vaches ayant avorté depuis au moins 15 jours ou ayant présenté des troubles de la reproduction (métrites, retours en chaleurs décalés).

Mon vétérinaire prélève deux écouvillons endocervicaux sur les deux prochains avortements.

Deux résultats positifs sur écouvillon endocervical de préférence par PCR quantitative sont nécessaires pour conclure à la circulation bactérienne dans l’élevage.

 

Privilégiez la PCR quantitative, seul diagnostic de certitude !

Ce test est plus coûteux et le prélèvement doit être réalisé le plus tôt possible après l’avortement (maximum 1 semaine).

L’analyse peut se faire  sur différents supports :

  • Ecouvillon endocervical.
  • Placenta (houppes placentaires lésées et prélevées en position intra-utérine ).
  • Avorton (liquide stomacal).

 

Analyse des résultats :

L'élevage a une circulation probable de Fièvre Q lorsque :

  • 1 résultat PCR positif sur un avorton.

OU

  • 2 résultats d'analyses PCR > 104 bactéries par écouvillon.

OU

  • 1 résultat PCR-TR > 104 bactéries par écouvillon et au moins 50% (soit 3/6) vaches séropositives parmi l’échantillon des vaches à problème.

 

En cas de circulation avérée

Mesures sanitaires 

  • Isolement des avortées.
  • Elimination rapide des avortons et placentas.
  • Gestion des effluents (conditions de stockage, manipulation par temps calme, légèrement humide ou à une période habituellement humide, traitement des lisiers ou compostage des fumiers ou enfouissement puis labour immédiat après épandage).

 Mesures médicales : la vaccination

 

Quel vaccin : Coxevax® (vaccin de phase 1).

Qui : les animaux non infectés, généralement les génisses de renouvellement. Le vaccin ne protège que les animaux indemnes (non infectés avant vaccination).

Quand : possible et recommandé à partir de l’âge de 3 mois et dans tous les cas avant la mise à la reproduction.

Rappel l’année suivante : 1 mois avant la mise à la reproduction des animaux primo vaccinés.

Ce protocole est à maintenir dans le troupeau pendant 3 à 5 ans.

Limiter le risque zoonose

Limiter au moment des vêlages  la présence des personnes extérieures, en particulier des personnes immunodéprimées ou présentant une pathologie cardiaque, femmes enceintes. 

Limiter le contact  direct des personnes  de l’exploitation avec les animaux et les matières virulentes  (voir mesures sanitaires).

 

Votre GDS vous accompagne : conseil et aides financières, en collaboration avec votre vétérinaire

Votre GDS peut vous aider techniquement avec votre vétérinaire traitant :

  • Si vous avez un doute, pour savoir si vos avortements sont dus à la Fièvre Q.
  • Si vous avez une circulation avérée de Fièvre Q,  pour mettre en place un programme d’assainissement.

Et financièrement : prise en charge selon les modalités de chaque GDS.

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