DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

L’agent responsable de la toxoplasmose est un parasite intra-cellulaire Toxoplasma gondii. Le cycle de reproduction du parasite passe par le chat, hôte définitif, et des oiseaux et mammifères, hôtes intermédiaires.

Le chat se contamine en ingérant des placentas, de la viande crue infestée, des rongeurs ou oiseaux infestés. Il excrète ensuite des œufs (ookystes) résistants jusqu’à 2 ans dans le milieu extérieur. Ses excréments souillent les aliments (fourrages, concentrés, pâture) et les brebis et chèvres sont ensuite infestées par voie alimentaire.

 

Signes cliniques

Chez les petits ruminants, la maladie passe le plus souvent inaperçue, sauf si  l’infestation se produit pendant la gestation :

  • Début de gestation : mortalité embryonnaire précoce
  • Milieu de gestation : avortements (momifications, mortinatalités)
  • Fin de gestation : rares avortements tardifs, naissance de nouveau-nés faibles

L’immunité est durable après une infestation.

Un troupeau infesté pour la première fois  subit une flambée d’avortements mais ils sont sporadiques les années suivantes (uniquement les primipares non immunisées par exemple).

 

Une maladie transmissible à l'homme

L’homme  peut se contaminer par ingestion de viande mal cuite issue d’animaux contaminés, d’eau, de légumes ou fruits souillés par de la terre contaminée par les fèces de chat infesté.

Il n’y a aucun risque de contamination via les avortons ou les placentas des brebis ou chèvres avortées.

L’infection passe inaperçue chez les personnes en bonne santé. Elle peut être grave chez les personnes immunodéprimées ou chez les femmes enceintes (mort fœtale, malformations, lésions nerveuses et oculaires).

 

LA LUTTE CONTRE LA TOXOPLASMOSE

 

En cas de suspicion

Avortements rapprochés :

  • 3 avortements en 7 jours ou moins

Avortements espacés (sur une période de mises bas de 3 mois) :

  • < 250 femelles : à partir de 4% d’avortements
  • > 250 femelles : à partir du 10ème avortement

 

Les diagnostics possibles

Diagnostic direct par PCR sur 1 ou plusieurs cerveaux d’avorton  (possibilité de mélanger plusieurs animaux).

Diagnostic sérologique sur 5 femelles ayant avorté récemment (en réalisant 2 séries de prises de sang espacées de 15 jours pour voir une éventuelle séroconversion).

Privilégiez la PCR

Ce test est plus coûteux et le prélèvement doit être réalisé le plus tôt possible après l’avortement.

L’analyse peut se faire  sur différents organes de l’avorton mais il est conseillé de privilégier le cerveau, avec possibilité de réaliser une PCR de mélange à partir de plusieurs avortons.

Une PCR positive confirme l’implication de la toxoplasmose dans les avortements.

 

Analyse des résultats

L'élevage a une circulation probable de Toxoplasmose lorsque : 

  • 1 résultat d'analyse PCR POSITIVE.

OU

  • Au moins 2/5  femelles devenues séropositives parmi l’échantillon des 5 prélevées.

 

En cas de circulation avérée

Mesures sanitaires

  • Détruire les produits d’avortement.
  • Isoler les femelles avortées.
  • Eviter la présence de jeunes chats dans l’élevage.
  • Stocker les aliments (concentrés et céréales) à l’abri des chats et autres nuisibles.

 Antibiotiques

Des sulfamides (associées ou non à du triméthoprime) sont parfois administrées lors de séries d’avortements mais le traitement est lourd et coûteux pour une efficacité limitée.

 Vaccin

Pour les brebis, il est possible d’utiliser un vaccin vivant (Ovilis Toxovax ®).

Le schéma vaccinal prévoit une vaccination de toutes les femelles la première année, puis uniquement des agnelles de renouvellement les années suivantes.

Les femelles de remplacement peuvent être vaccinées dès l’âge de 4 mois en respectant un délai d’au moins 3 semaines avant la mise en lutte ou l’insémination.

On recommande de ne pas vacciner les femelles gestantes.

La protection conférée par le vaccin étant durable, une seule injection suffit en pratique sur la vie économique de l’animal.

Attention : la vaccination induit une réponse sérologique ne permettant pas de différencier les animaux vaccinés des animaux naturellement infectés.

NB : le vaccin n’a pas d’AMM * pour les caprins et peut engendrer des réactions d’hyperthermie 5 à 7 jours après injection ; certaines études ont démontré son efficacité dans cette espèce.

 

 

 

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