Les principales pathologies des chevreaux interviennent sur de jeunes animaux, le plus souvent âgés de moins d’un mois, mais certaines pathologies peuvent également concerner les chevrettes de renouvellement jusqu’à l’âge de 6 mois.

Les principales maladies sont les pathologies digestives et les pathologies respiratoires. Les autres maladies sont plus rares. Dans tous les cas, il est nécessaire d’établir un diagnostic précis sur la pathologie et l’agent responsable des troubles pour pouvoir mettre en place des mesures curatives et préventives adaptées.

LES MALADIES

1/ Pathologies digestives : diarrhées à tout âge

Signes cliniques

Les diarrhées concernent les chevreaux naissants avec  des diarrhées infectieuses (colibacilloses principalement) ou parasitaires (cryptosporidiose) pouvant survenir essentiellement pendant les 15 premiers jours de vie. Certaines apparaissent parfois très tôt (dans les 24 - 48 premières heures de vie) et toutes engendrent une déshydratation des chevreaux (plus ou moins rapide et sévère), des souillures visibles sur l’arrière-train et un retard de croissance. Dans les cas graves, cela peut aboutir à un taux de mortalité important sur l’ensemble d’un lot.

Lorsque les chevreaux /chevrettes sont âgés de plus de 3 semaines, ils peuvent également être concernés par de la coccidiose (diarrhée parasitaire) qui se traduit par une chute brutale du GMQ, un poil piqué, un retard de croissance parfois associés à de la mortalité brutale ou de la diarrhée plutôt noirâtre. La coccidiose nécessite un traitement anti-parasitaire spécifique.

A tout âge peuvent également survenir des diarrhées liées à une entérotoxémie qui concerne généralement les animaux à forte croissance et se traduit très souvent par des mortalités brutales.

Prévention et traitements

Toutes ces diarrhées doivent être soignées grâce à une réhydratation orale, un pansement digestif et parfois un antibiotique ou un anti-parasitaire prescrits par le vétérinaire traitant de l’élevage. Dans tous les cas, il convient néanmoins de vérifier attentivement l’aliment d’allaitement distribué qui peut aggraver les symptômes s’il y a un défaut de préparation (mauvaise concentration, température inadaptée, défaut d’entretien de la louve…).

Les diarrhées infectieuses révèlent souvent un défaut de transfert de l’immunité via le colostrum (colostrum de mauvaise qualité, distribué trop tard ou en quantité insuffisante). Pour les éviter, il convient d’améliorer la qualité de ce colostrum en travaillant sur la préparation des chèvres en fin de gestation et d’être vigilant sur sa distribution (prévoir 10% du poids du chevreau dans les 4 heures suivant la naissance soit 400 ml pour un chevreau pesant 4 kg ; prévoir 3 repas de colostrum dans les 24 premières heures de vie).

Pour limiter la quantité d’agents pathogènes dans le milieu ambiant, il est également primordial de disposer d’une nurserie propre (nettoyée et désinfectée avant les naissances) et de l’entretenir du mieux possible pendant les 2 premiers mois de vie (curer aussi souvent que nécessaire, pailler abondamment, surface disponible de 0.3 à 0.5 m² par chevreau).

2/ Pathologies respiratoires : fièvre, toux et difficultés respiratoires parfois suivies de mortalité

Signes cliniques

Les pathologies respiratoires concernent les chevreaux de tout âge, de la naissance jusqu’à la mise à la reproduction. Elles sont favorisées par des conditions d’ambiance du bâtiment inadaptées (défaut d’entrées ou de sorties d’air, présence de courants d’air, volume insuffisant qui provoque des odeurs d’ammoniaque très irritantes).

Les principales bactéries responsables des troubles respiratoires sont les pasteurelles dont il existe beaucoup de souches. Le traitement de ces maladies bactériennes fait forcément appel à des antibiotiques prescrits par le vétérinaire traitant de l’élevage.

Dans des cas plus rares (à ne pas négliger), les symptômes observés peuvent être liés à l’action de mycoplasmes dont il existe 4 souches pathogènes principales. Dans ce cas, généralement, d’autres pathologies sont présentes sur les chevreaux et/ou les autres animaux du cheptel (mammites, chutes de lait, arthrites, kératites). Voir page dédiée.

Prévention

La prévention des maladies respiratoires repose en premier lieu sur la maîtrise de l’ambiance du bâtiment. Dans un second temps, en cas de persistance des troubles ou de difficultés à maîtriser l’ambiance, il pourra être envisagé de mettre en place une vaccination adaptée aux souches présentes dans le troupeau. Dans ce cas, il sera indispensable de procéder à des analyses sur des poumons d’animaux morts de pathologie respiratoire (prévoir la réalisation d’une autopsie au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires).

3/ Autres pathologies : arthrites / ecthyma

De façon plus rare (moins de 15% des élevages en Poitou Charentes en 2017/2018 d’après une enquête de l’OMACAP Observatoire des Maladies Caprines), peuvent survenir des arthrites concernant un ou plusieurs membres. Ces arthrites sont dues à plusieurs agents pathogènes très variés (mycoplasmes, streptocoques, bacille du Rouget, colibacilles….). Dans tous les cas, elles nécessitent des traitements antibiotiques précoces et adaptés et prescrits par le vétérinaire traitant de l’élevage.

De façon ponctuelle et souvent sans gravité peuvent survenir des cas d’ecthyma contagieux (formation de croûtes, principalement sur le nez et les lèvres). Il faut surveiller l’absence de surinfections qui pourraient empêcher les chevreaux de s’alimenter mais l’évolution est souvent favorable en quelques jours et entraîne une immunité durable.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter le GDMA ou votre vétérinaire traitant.

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