DESCRIPTIF DE LA MALADIE
Signes cliniques
Cette maladie, d'origine virale, concerne toutes les espèces animales à deux onglons (animaux d'élevage et sauvages : sangliers, cervidés...).
Pour les bovins, les signes cliniques commencent par une hyperthermie, une anorexie, des tremblements et une diminution de la production de lait pour les vaches laitières, pendant 2 à 3 jours.
Après cette période, les signes cliniques deviennent plus prononcés, avec des grincements de dents, une sécrétion de salive excessive, une agitation des membres. Ces symptômes sont dus au développement d'aphtes sur les parties à peau fine, telles que les muqueuses buccales, nasales, et entre les sabots. En quelques heures, les aphtes laissent place à des ulcères.
En élevage porcin, la maladie s’exprime par une forte hyperthermie (41,5°C-42°C) et de l’inappétence. Les porcs restent allongés ou ont une démarche vacillante : « ils marchent sur des aiguilles ». Ces symptômes s’expliquent par la présence de vésicules puis d’aphtes au niveau des pieds (espaces inter-digités et coussinets plantaires). Des vésicules peuvent aussi apparaître sur le groin, la langue et la paroi buccale.
La maladie guérit progressivement après un amaigrissement et un arrêt fréquent de la lactation chez les femelles. Elle laisse souvent des séquelles définitives telles que la dégénérescence du myocarde (muscle du coeur), pouvant entraîner une mort secondaire ou une perte définitive de valeur économique (animal improductif). Cependant, la maladie se termine quelques fois par la mort chez les adultes et assez fréquemment chez les jeunes.
La fièvre aphteuse est transmissible à l’homme mais cela reste extrêmement rare, l’espèce humaine étant très résistante au virus.
Contamination et virulence
Parmi les matières virulentes les plus fréquentes on compte : l’air expiré, les urines, les matières fécales, la salive.
Cette maladie est très contagieuse car elle se transmet par contact direct ou indirect, vecteurs vivants ou inertes. Lorsqu’elle frappe un troupeau jusqu’alors indemne, elle touche une très forte proportion des animaux : 60%, 75%, ou plus. Les animaux qui ont guéri peuvent être porteurs du virus.
L’animal peut rester porteur sain du virus au niveau du pharynx pendant plus de huit mois.
Les derniers cas de fièvre aphteuse en Europe remontent à Août 2007, au Sud de l'Angleterre.
LA LUTTE CONTRE LA FIEVRE APHTEUSE
Avec l'arrêt de la vaccination anti-aphteuse en 1991, un fonds de solidarité a été créé pour prendre en charge, en cas de foyers aphteux, les pertes indirectes non indemnisées par l'Etat (autres qu'indemnisation en cas d'abattage total si suspicion clinique confirmée).
Fonctionnement du fonds de solidarité :
Son objectif est d'indemniser les éleveurs en cas de fièvre aphteuse (pertes indirectes : en zone de surveillance ou de protection ; rayon de 10km autour du foyer), sous réserve d'avoir cotisé au fonds fièvre aphteuse et au GDMA.