DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

Signes cliniques

Il s'agit d'une maladie infectieuse et contagieuse, provoquée par des Mycoplasmes (4 souches pathogènes, atteignant ovins et caprins).

Il s’agit principalement des 4 souches suivantes : Mycoplasma agalactiae, Mycoplasma putrefaciens, Mycoplasma capricolum, Mycoplasma mycoides.

Les autres souches sont a priori des pathogènes dits opportunistes qui viennent surinfecter d’autres pathologies existantes.

La maladie est assez fréquente chez les caprins.
On peut observer quatre types de symptômes (qui constituent un syndrome) :

  • Mammaires : diminution ou arrêt de la production laitière, mammites
  • Articulaires : poly-arthrites
  • Oculaires : kératites
  • Pulmonaires : troubles respiratoires avec des lésions de pleuropneumonie

 

Contamination et virulence

Dans les grands troupeaux, la maladie évolue le plus souvent sous une forme sporadique (cas isolés). L'évolution clinique classique est la suivante : quelques cas frustres puis une explosion de cas cliniques suite à l'apparition de conditions favorisantes (dysfonctionnement machine à traire, mises bas, déséquilibre alimentaire, conditions d'ambiance défavorables).


L'infection d'élevages indemnes se fait généralement suite à l'introduction d'animaux porteurs. 

Matières virulentes :
Le lait est la principale matière virulente qui contamine les chevreaux/agneaux dès la naissance et les adultes lors de la traite.

Les mycoplasmes se retrouvent dans le lait, diverses sécrétions et dans le milieu extérieur. Ils peuvent survivre plusieurs semaines dans le milieu extérieur, mais sont très sensibles à la chaleur, aux détergents usuels, etc.

 

LA LUTTE CONTRE LES MYCOPLASMOSES

 

Suite à l’observation de plusieurs symptômes évoquant les mycoplasmes, le diagnostic de confirmation se fait par bactériologie au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires. Il fait impérativement demander la recherche de mycoplasmes car elle nécessite l’utilisation de milieux de culture particuliers à partir d’organes ou de liquides infectés (lait, liquide articulaire, poumon…). Le typage de la souche se fait en laboratoire spécialisé (à Lyon pour le moment) et il n’est pas possible de réaliser un antibiogramme.

 

Après la confirmation de la présence de mycoplasmes par une analyse de laboratoire, les mesures sanitaires et médicales à mettre en place sont :

Sur les animaux adultes

  • Traitement antibiotique des malades avec un antibiotique adapté aux mycoplasmes (suivre les prescriptions du vétérinaire).
  • Traitement antibiotique au tarissement avec un antibiotique adapté.
  • Réforme des animaux les plus atteints (mammites, arthrites).

Au niveau de la traite

  • Vérification du matériel de traite.
  • Instauration d'un ordre de traite : les plus infectées sont traites en dernier.
  • Désinfection des trayons après la traite (trempage ou pulvérisation) pour limiter les nouvelles contaminations.

Sur les jeunes animaux

  • Séparation des chevreaux dès la naissance.
  • Distribution de colostrum thermisé (56°C +/- 2°C pendant 1 heure).

Environnement et hygiène

  • Améliorer les conditions de logements (surface, ventilation) et d'alimentation de façon à limiter les risques d’apparition des symptômes.

 

A ce jour, il n’existe aucun vaccin commercialisé en France. Il sera vraisemblablement possible à l’avenir de faire fabriquer des auto-vaccins à partir des souches identifiées dans les élevages atteints (chaque élevage vaccinerait contre la souche présente)

 

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