Afin de vérifier la propagation du virus FCO au sein du territoire français et de déclarer, si possible, des zones saisonnièrement indemnes de FCO, la DGAL a publié, le 24 décembre dernier, une nouvelle instruction technique définissant les modalités de surveillance hivernale de la FCO.

1. Rappels sur la surveillance évènementielle
Il est important de rappeler que les vétérinaires ont l'obligation de déclarer à la DD(CS)PP toute apparition de signes cliniques évocateurs de FCO. Si la DD(CS)PP valide la suspicion, ce qui peut entrainer des limitations de mouvements, des analyses virologiques seront demandées sur tous les animaux suspects et des prélèvements de rate seront réalisés sur les cadavres suspects.

2. Mise en place de la surveillance programmée pour l'hiver 2016

• Objectifs

Cette surveillance programmée a 3 objectifs :
- Vérifier la propagation du virus en France,
- Démontrer l'existence de zones saisonnièrement indemnes de FCO dans la Zone Réglementée,
- Etudier la séroprévalence sur le territoire national afin de prévoir l'intensité éventuelle du virus au retour de l'activité vectorielle au printemps.

• Organisation

Afin de vérifier la présence du virus sur le territoire français, un sondage sérologique va être réalisé sur les animaux âgés de 24 à 36 mois. Ces analyses seront réalisées en même temps que les analyses de prophylaxie, évitant ainsi de faire appel au vétérinaire pour des prélèvements supplémentaires.

Pour définir une zone saisonnièrement indemne de FCO, 3 conditions doivent être réunies :
- Les pièges de la zone doivent avoir eu 2 nuits de captures consécutives (à une semaine d'intervalle) avec moins de 5 culicoïdes attrapés par piège.
- Toutes les sérologies réalisées dans le cadre de ce suivi doivent être négatives.
- Dans les arrondissements où des foyers de FCO ont déjà été détectés, une nouvelle vague de prélèvements sérologiques devra être réalisées à J+21 sur les animaux testés négatifs lors du premier sondage.

Enfin, dans 58 départements français, dont l'Indre, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Cher, des animaux de plus de 36 mois seront aussi analysés afin de mieux connaître la protection du cheptel français contre la FCO.

• Plus précisément, les départements sont découpés en arrondissements et classés selon la présence ou non de foyers.

Les cheptels concernés par le dépistage seront sélectionnés par la DDCSPP, en fonction de leur date anniversaire de prophylaxie et informés individuellement. Les analyses seront à réaliser avant le 31 janvier 2016.
Pour ces cheptels, un DAP spécifique sera édité, sur lequel les animaux analysables seront notifiés. Parmi ceux-ci, l'éleveur devra désigner 15 animaux qui :
- N'ont jamais été vaccinés
- Sont nés entre décembre 2012 et décembre 2013
- Sont détenus sur l'exploitation depuis 60 jours
- Seront encore présents sur l'exploitation dans 21 jours (pour les arrondissements ayant eu des foyers)
Le vétérinaire pourra alors cocher ces 15 animaux sur le DAP afin de prévenir le laboratoire de l'analyse supplémentaire à réaliser.

Les analyses réalisées seront prises en charge par l'Etat, ainsi que les visites, déplacements, prélèvements et analyses nécessaires à la seconde campagne (J21) dans les arrondissements ayant eu des foyers.

• Si un animal réagit positivement ?

Une sérologie permet de savoir si l'animal a été en contact avec le virus, il ne permet pas de dire si l'animal est porteur.
Dans les arrondissements où un foyer a déjà été identifié au début de l'épisode, les animaux non négatifs seront simplement écartés de la suite du suivi, sans conséquence directe pour l'éleveur.
Dans les autres arrondissements, les animaux de moins de 36 mois non négatifs en sérologie suivront le même protocole d'investigation que les animaux présentant des signes cliniques suspects (voir le point 1). Les résultats non négatifs des animaux de plus de 36 mois n'auront eux aucune conséquence.

Pièce(s) jointe(s):

151224 - 2015-1159_IT finale surveillance sérologique.pdf

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