La situation sanitaire évolue de façon différente selon les zones considérées : alors que certaines zones réglementées se stabilisent (notamment dans les départements du Tarn, de l'Aveyron et de Lot-et-Garonne), une zone concentrant la majorité des derniers foyers confirmés, incluant une partie des départements du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées, n'est pas encore stabilisée.

 

La Direction générale de l'alimentation du Ministère de l'agriculture a réuni le 04/01/2017 les membres du Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) afin de discuter et de valider une évolution de la stratégie d'éradication du virus. L'objectif de la stratégie de dépeuplement, qui a été validée, vient compléter les dispositions européennes déjà en place pour protéger les zones à forte densité d'élevages (notamment la zone de Chalosse) et empêcher la progression de la maladie dans les zones qui ne sont pas encore stabilisées.

Ainsi, un abattage de tous les palmipèdes en parcours extérieur d'une zone définie par le Ministre en charge de l'agriculture, incluant une partie des départements du Gers, des Landes et des Hautes Pyrénées va être opéré. Le principe est d'abattre rapidement les espèces les plus touchées à ce jour par le virus à savoir les palmipèdes prêts à gaver de cette zone. Certains élevages ne seront pas soumis à cette obligation dès lors qu'ils répondent aux conditions de biosécurité réglementaires et qu'ils ne commercialisent pas d'animaux vivants car ils assurent l'intégralité du cycle de production, de l'entrée des canetons jusqu'à la transformation des produits. Les autres palmipèdes élevés en bâtiments et les gallinacés ne sont pas concernés par l'abattage. Cette opération de dépeuplement sera suivie par un nettoyage et une désinfection des bâtiments et des parcours. A l'issue de cette opération d'assainissement, le repeuplement de la zone nécessitera de définir des conditions strictes de biosécurité.


Devant l'urgence de stopper au plus vite la propagation de ce nouveau virus, les opérations d'abattage des palmipèdes concernés débuteront dès le 5 janvier et se termineront vers le 20 janvier. La réussite de cette stratégie repose sur la mobilisation de l'ensemble des professionnels de la filière, des vétérinaires et des services de l'État afin que les mesures de biosécurité les plus strictes soient appliquées.

Les opérations de dépeuplement seront financées par l'Etat. De même, les pertes liées à l'arrêt de la production pourront être indemnisées selon des conditions qui seront arrêtées lorsque la situation sera stabilisée et après définition des indispensables mesures pour sécuriser les pratiques de la filière, en concertation avec l'ensemble des professionnels concernés, afin d'éviter de nouvelles contaminations et de limiter la propagation de la maladie en cas de contamination.

 

  • En détail : 

Dans les 48 heures précédant l'abattage, il y aura systématiquement une visite vétérinaire dans les élevages afin de limiter le risque lié au déplacement vers l'abattoir d'animaux de statut non connu. Le vétérinaire notifie la bonne santé des animaux sur le support de l'information sur la chaîne alimentaire (ICA). Les 4 abattoirs réquisitionnés seront placés en Zone de Contrôle Temporaire (ZCT) jusqu'à leur nettoyage / désinfection après les abattages. Les volailles ainsi mises à mort sont exclues de toute valorisation alimentaire y compris alimentation animale.
Une forte tension logistique est attendue pour cette opération et la stratégie pourrait être révisée dans quelques jours selon la situation épidémiologique.

Dans la liste des communes jointes, l'abattage des oiseaux concerne :
1. les exploitations détenant des lots de palmipèdes maintenus en plein air ;
2. les exploitations détenant des lots de palmipèdes en fin de période de gavage ou des lots de palmipèdes en filière maigre pour lesquelles il n'y a pas, dans la zone, d'abattoir de destination susceptible de les prendre en charge pour un abattage en vue de la consommation humaine.
3. les exploitations de palmipèdes non-conformes aux mesures de biosécurité définies par l'arrêté du 8 février.

 

  • Suivis foyers, surveillance faune sauvage et nature du virus

Pour compléter la présentation faire en CNOPSAV par la DGAl et l'ANSES, quelques éléments sont précisés ici :
- Deux foyers ont été déclarés dans le département des Deux-Sèvres, un en basse-cour et un en élevage de dindes. Ce dernier a été diagnostiqué tardivement (une semaine) après l'apparition des premiers symptômes et l'enquête épidémiologique est en cours ; il est possible que des foyers secondaires soient détectés.
- La surveillance de la faune sauvage a été renforcée de manière conséquente et ne semble pas révéler de forte circulation du virus dans l'avifaune sur le territoire national. Cela est susceptible de changer avec les conditions météorologiques (une vague de froid peut amener les oiseaux à se déplacer davantage vers l'Ouest et le Sud de l'Europe).

- Le virus a actuellement une capacité de survie de 6 à 8 semaines dans l'environnement, d'où l'extrême importance des mesures de biosécurité et du nettoyage / désinfection des camions.
- Les essais avec les vaccins disponibles montrent une maîtrise des symptômes mais pas de l'excrétion virale et ne représentent donc pas une stratégie envisageable.

Pour complément, veuillez trouver ci-joint l'arrêté technique fixant les mesures d'abattage.

Source : Ministère de l'Agriculture, GDS France

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