Dans cet article vous trouverez le retour des comptages de chutes naturelles de varroas. Lors des précédents communiqués nous avions fait appel à vous apiculteurs pour nous communiquer les résultats de vos comptages varroas durant cet hiver 2016/2017.

Nous tenons tout d’abord à remercier les apiculteurs qui nous ont transmis leurs résultats, ces chiffres couvrent 140 colonies dans la région Centre Val de Loire.

Nous ne tenons pas à amalgamer l’ensemble de ces données pour obtenir une moyenne régionale. Ceci n’aurait pas de sens. Une fois de plus nous avons pu constater la disparité entre apiculteurs. Le nombre de varroas comptés est fortement lié à l’historique du rucher plutôt qu’à un lieu ou encore à un médicament (19 des 20 apiculteurs ont utilisé Apivar®).

Ci-dessous un tableau comprenant les proportions de ruches pour chaque apiculteur par rapport au nombre de varroas comptés :

Sur l’ensemble des apiculteurs bénévoles :

• Seulement 5 apiculteurs ont plus de deux tiers de ruches en dessous du seuil des « une chute par jour »
• 9 apiculteurs ont des ruchers dans des situations intermédiaires mais qui restent potentiellement dangereuses et donc à surveiller durant le printemps 2017
• 6 apiculteurs ont plus de deux tiers de leur cheptel ayant des chutes supérieures ou égale à deux varroas par jour (deux d’entre eux sont même supérieurs à 4 varroas par jour)

L’objectif de la gestion de l’infestation de varroas devrait être pour tout le monde d’être dans la première catégorie (en vert dans le tableau). Être en dehors de cette catégorie implique une probabilité de perdre ses colonies durant l’hiver ou un mauvais démarrage dans l’année se concluant par une surpopulation de varroas très rapide entrainant un futur échec des traitements contre varroas.

Quelques remarques en relation avec ces comptages bénévoles mais qui sortent du cadre des statistiques :

• Les données d’un apiculteur n’ont pas été comptabilisées ici car il a pratiqué un contrôle des chutes de varroas avec un produit à base d’amitraze. Cette technique ne peut être pratiquée aujourd’hui uniquement sous la responsabilité d’un vétérinaire et en dehors des PSE apicoles. Par contre la donnée intéressante à indiquer ici et que cet apiculteur avait plus de 50 varroas sur ses langes malgré un traitement dans l’année.
• Un apiculteur ayant traité avec de l’acide formique et Apivar s’est retrouvé avec plus de 92% de ses colonies avec moins d’une chute de varroa par jour. Cet apiculteur avait surveillé ses colonies en fin de printemps et avait décidé d’appliquer un premier traitement à l’acide formique pour calmer la pression varroa avant de mettre un Apivar fin aout.
• Un autre apiculteur ayant utilisé Apilife Var® tardivement s’est retrouvé avec 100% de ses colonies avec plus de quatre chutes de varroas par jour. Les traitements à base de thymol doivent être surveillés afin de s’assurer s’ils ont été suffisants ou non, un traitement complémentaire en hiver a été conseillé à cet apiculteur.

Une fois de plus, suite à ces résultats nous ne pouvons que conclure sur l’importance de suivre les populations de varroas tout le long de l’année afin de s’assurer d’une bonne gestion de la varroose.

N’hésitez pas à vous renseigner sur la varroose auprès de votre structure sanitaire apicole départementale ou la page dédiée sur notre site.