Sept nouveaux cas ont été identifiés cette année 2018, dans le Calvados et l’Orne. Les troupeaux ont été abattus. Une vaste campagne de détection (prophylaxie) de l’épizootie est lancée.
Sept cas ont été identifiés cette année dans le Calvados et l’Orne. Les derniers troupeaux ont été abattus cet été.
« C’est une souche de tuberculose bovine qu’on croyait avoir éradiquée, il y a vingt-cinq ans » , précise Étienne GAVART, directeur du GDS du Calvados.
Aux grands maux, les grands remèdes : la zone de prophylaxie (détection) est élargie à 230 communes du Calvados. De la Suisse normande, et plus généralement depuis les foyers (Donnay, Tournebu, Saint-Germain-Langot, Cesny-Bois-Halbout) jusqu’aux portes sud de Caen. « On passe de 8 000 à 50 000 animaux à détecter », soit 850 élevages. La campagne de prophylaxie débute en novembre 2018 pour s’achever en avril 2019.
Dans l’Orne, où un foyer a été révélé cette année, à la limite du Calvados (Louvières-en-Auge), l’opération concerne 50 000 animaux de 700 élevages. Dans la Manche, où aucun cas de tuberculose bovine n’a été recensé en 2018, cinq zones de prophylaxie renforcée (ZPR) ont été mises en place près de Saint-Lô, Coutances, Coutainville, Barneville-Carteret et Picauville. Soit 419 exploitations agricoles, 35 000 bovins, dans 45 communes.
Mais face à une recrudescence de l’épizootie, notamment dans le Sud-Ouest, le gouvernement passe à la vitesse supérieure. Une surveillance de la faune sauvage (blaireaux, cervidés, sangliers) qui pourrait être un réservoir de la maladie, avait été instituée en France, en 2011. La France n’entend pas perdre son statut de pays « indemne » qui lui permet d’exporter les bovins. « On ne doit pas dépasser 200 cas positifs par an. Nous en comptons une centaine. On est bien loin des années 60 quand 25 % du cheptel était touché … » La tuberculose bovine est transmissible à l’homme mais seuls 2 % des cas de tuberculose humaine en France ont pour origine une tuberculose animale.
Source : Ouest-France 08/11/18
