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L'anaplasmose bovine ou ehrlichiose granulocytaire bovine est une maladie bactérienne à déclaration obligatoire transmise par les tiques.

Cette maladie concerne désormais la quasi-totalité du territoire français ; pour les scientifiques, le réchauffement climatique joue un rôle fondamental dans l'extension géographique des maladies à vecteurs.

L'anaplasmose bovine est due à l'infection par Anaplasma marginale. Une seconde espèce, A. centrale est connue depuis longtemps, mais Anaplasma marginale est responsable de presque tous les cas de maladies cliniques.
Une anémie et un ictère sont des signes caractéristiques de l'anaplasmose, mais la maladie ne peut être que confirmée par l'identification de l'organisme. Le premier symptôme observé est l'hyperthermie. Pour les vaches laitières, la chute considérable de la production de lait est en fait le premier signe d'appel. L'avortement est possible suite à l'anoxie foetale. La phagocytose des globules rouges provoque une hémosidérose au niveau du foie, avec bilirubinémie. L'urémie révèle l'atteinte rénale. L'hypoxie gagne aussi les centres nerveux d'où ataxie et éventuellement parésie.
L'Anaplasmose bovine n'est pas une zoonose. La bactérie est décelable également chez les ovins, caprins et ruminants sauvages.

Une fois infecté, le bovin peut rester porteur pendant toute sa vie et l'identification de ces animaux dépend de la détection des anticorps spécifiques par des épreuves sérologiques, ou de l'ADN rickettsial en utilisant des techniques d'amplification.

 

DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

Neopora caninum est un parasite de la famille des coccidies. La néosporose serait responsable de 10 à 15% des avortements infectieux.

Elle est également fortement suspectée de provoquer des avortements chez d’autres ruminants domestiques ou sauvages, ainsi que chez les juments.

Les hôtes définitifs sont les canidés (chiens et renards).

 

 Signes cliniques

Souvent la transmission de la mère au veau pendant la gestation se produit sans provoquer de symptôme chez ce dernier.

 Néanmoins, des avortements peuvent se produire. Ils interviennent généralement entre le 5ème et le 7ème  mois de gestation mais sont possibles dès le 3ème mois. Ils sont généralement sporadiques mais peuvent survenir de manière répétée.

 Le fœtus peut mourir, être résorbé dans l’utérus, momifié ou décomposé. Le veau peut également être mort-né. S’il naît vivant, il peut présenter des troubles nerveux, une perte d’équilibre, une déviation du globe oculaire, des déformations diverses telles que la contracture des membres. Il peut encore présenter un retard de croissance important.

 

Contamination

Le parasite est transmis de deux façons:

TRANSMISSION HORIZONTALE :

en consommant de l’herbe, de l’ensilage ou de la paille souillés par des déjections de chiens ou renards infectés.  Si la vache est gestante, notamment en cas d’infection dans la seconde moitié de  gestation, il y a risque de transmission au fœtus. Dans ce cas, il n’y a en général pas d’avortement mais le fœtus devient porteur à vie du parasite avec possibilité de réactivation de l’infection. En revanche, il semble que les veaux suivants de la vache ainsi contaminée ne seraient pas forcément affectés.

TRANSMISSION VERTICALE :

de la mère au fœtus. La transmission de vache à veau via le placenta est quasi systématique si la mère est née infectée. C’est le mode de transmission le plus fréquent mais également le plus facile à maîtriser. Là aussi, les bovins infectés le restent à vie.

 

LA LUTTE CONTRE LA NEOSPOROSE

 

En cas de suspicion

Une sérologie individuelle positive sur une vache avortée n’implique pas forcément que l’avortement est lié à la Néosporose, mais uniquement que la mère est effectivement porteuse de la Néosporose. Cette femelle n’est pas à conserver pour la reproduction car sa descendance risque d’être également infestée.

En cas de série d’avortements, pour savoir si l’avortement est réellement dû à la Néosporose, et si la sérologie est positive, on conseille de :

  • faire un sondage sérologique sur plusieurs femelles (dont primipares) appartenant au lot concerné par la série d’avortements : femelles ayant avorté en complétant par le prélèvement de femelles ayant eu des problèmes de reproduction dans les 4 mois précédents.  On prendra soin de prélever à la fois des ascendantes, descendantes et des vaches avortées sans liens familiaux. 

    On considère que parmi les vaches avortées, si au moins 50% des femelles sont positives, il est fortement probable que les avortements sont dus à la Néosporose.

et/ou

  • faire réaliser une analyse PCR sur le cerveau de l’avorton (éventuellement cœur rein ou poumon si le fœtus a moins de 6 mois). 

 

En cas de contamination avérée

En cas de série d’avortements, on conseille de tester plusieurs vaches avortées comme mentionné précédemment.  En effet on estime ainsi la proportion de vaches séropositives  et on évalue si la contamination dans l’élevage est plutôt horizontale (par voie alimentaire) ou verticale (des mères aux veaux).

Les deux modes de contamination peuvent coexister.

  • En cas de contamination verticale : il faut envisager la réforme de la ou des lignées concernées ou l’engraissement des veaux des vaches positives.
  • En cas de contamination horizontale : 
    • empêcher l’accès des chiens aux stocks de fourrage, de nourriture, aux aires d’alimentation,  d’abreuvement ;
    • empêcher les canidés d’ingérer les placentas contaminés : essayer de faire vêler les vaches connues positives en stabulation et récupérer rapidement les délivrances pour les détruire (bacs à équarrissage, ou enterrées à plus de 60 cm de profondeur).

Par ailleurs, il convient de maintenir pendant au moins un an la détection par tests sérologiques des animaux infestés susceptibles de générer de futures contaminations verticales.

La prévention : test à l'introduction

Dans le cadre d’un plan de maîtrise, notamment si des animaux positifs sont réformés, il est cohérent de tester les femelles introduites pour éviter la recontamination du cheptel par cette voie.

Les animaux peuvent être testés à tout âge. La mise en œuvre d’une telle procédure se fait sous couvert d’un billet de garantie conventionnelle avec le vendeur (disponible sur demande au GDS ou téléchargeable sur le site de GDS centre).

 

 

Votre GDS peut vous aider techniquement avec votre vétérinaire traitant :

  • Si vous avez un doute, pour  savoir si vos avortements sont dus à la Néosporose.
  • Si vous avez une infestation avérée,  pour mettre en place un programme d’assainissement.

Et financièrement : prise en charge des analyses selon les modalités de chaque GDS

 

 

 

DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

Les bactéries du genre Chlamydia regroupent 9 espèces.

Chez les bovins, on considère que les troubles de la reproduction sont principalement attribuables à l’espèce Chlamydia abortus. Mais 2 autres espèces, Chlamydia pecorum et Chlamydia psittaci, peuvent aussi être impliquées occasionnellement. C. Pecorum est souvent portée dans les intestins des ruminants sans causer de symptômes.

La Chlamydiose atteint aussi les ovins et les caprins.

Le risque de transmission à l’homme est faible. Néanmoins les chlamydies notamment transmises par les oiseaux peuvent provoquer des pneumonies atypiques et éventuellement des avortements chez les femmes enceintes.

 

Signes cliniques

Chez les bovins, les signes cliniques d’appel ne sont pas spécifiques : rétentions placentaires et métrites, avortements, mises bas prématurées de produits chétifs, infertilité, orchites chez le taureau, pathologies respiratoires voire mammites subcliniques chez la vache.

Chez les veaux des troubles de type pneumonie, arthrite ou conjonctivite sont également rapportés.

La Chlamydiose est une cause importante d’avortements infectieux en série  chez les bovins.

 

Contamination 

Les sources d’infection sont principalement les déjections mais aussi les fœtus, les annexes fœtales, les sécrétions utérines ou vaginales et le lait de femelles infectées.

Les vaches n’excrètent pas toujours une quantité élevée de bactéries et l’excrétion devient rapidement intermittente après un avortement.

La bactérie est résistante dans le milieu extérieur : les locaux sont des sources de contamination. La présence de moutons signalée dans plusieurs cas de chlamydiose abortive chez les bovins suggère leur possible implication.

La contamination se fait principalement par voie digestive et, à un moindre degré par voie respiratoire ou vénérienne.

La réceptivité dépend du stade physiologique : elle serait plus importante pendant le dernier tiers de la gestation. Rarement, la contamination d’une femelle non gestante peut entraîner l’avortement lors de gestations ultérieures.

Il est exceptionnel qu’une femelle avorte deux fois de Chlamydiose.  Par contre, toute femelle infectée est susceptible d’excréter des bactéries à chacune de ses mises bas suivantes et donc de contaminer d’autres femelles.

 

La Chlamydiose apparaît généralement suite à l’introduction d’un animal porteur latent.N’introduisez que des animaux provenant de cheptels dont vous savez qu’ils n’ont pas de maladies abortives.

 

LA LUTTE CONTRE LA CHLAMYDIOSE

 

En cas de suspicion 

  1. D’abord je vérifie le kit utilisé par mon laboratoire

Compte tenu de la fréquence du portage intestinal asymptomatique d’autres Chlamydia (C. pecorum en particulier), il est impératif de vérifier avec votre laboratoire que le kit utilisé cible spécifiquement C.abortus dont l’implication en matière d’avortements est largement majoritaire.

En pratique  les laboratoires LDA 36, 37, et 61 utilisent un kit spécifique. Si ce n’est pas le cas, les résultats sérologiques sont ininterprétables.

 

  1. Comment puis-je confirmer la suspicion d’infection par C.abortus ?

Je réalise un sondage sérologique sur 6 vaches à problème de reproduction du même lot que la vache ayant avorté. Si au moins 4 animaux sont positifs sur 6 on peut considérer que l’imputabilité de C. abortus dans la série d’avortements est probable. 

Une séroconversion peut également être mise en évidence : des animaux négatifs se positivent après une seconde prise de sang dans les 10 jours suivants.

MAIS le seul diagnostic de certitude repose sur un résultat positif en PCR ! A réaliser sur les avortements suivants. Ce test est plus coûteux et le prélèvement doit être réalisé le plus tôt possible après l’avortement.

L’analyse peut se faire  sur différents supports :  écouvillon, placenta ou avorton (liquide stomacal ).

L’avortement est attribuable à la chlamydiose lorsque la  PCR est POSITIVE.

 

En cas de circulation avérée 

Mesures sanitaires

  • Séparez les bovins des ovins !!
  • Assurez une bonne hygiène de la mise-bas (séparez si possible les femelles à la mise-bas, isolez les femelles avortées pendant 15  jours).
  • Assurez une bonne hygiène des locaux et des animaux.

 

Antibiotiques

Le recours aux antibiotiques (tétracyclines) sur les vaches avortées ou les autres reproductrices du lot ne semble pas justifié.

 

Vaccin : quel vaccin, qui vacciner, quand?

Un vaccin vivant atténué (CEVAC Chlamydia® ou OVILIS Chlamydia®) est efficace sur les ovins pendant 3 saisons de reproduction et dispose d’une AMM dans cette espèce. Ils sont aussi utilisables chez les bovins hors AMM (efficacité vérifiée).

Ces vaccins ne protègent que les animaux indemnes (non infectés avant vaccination).

La vaccination concerne le pré troupeau s’il est séronégatif : à vérifier par sondage sérologique chez les génisses avant la mise à la reproduction.

Le protocole vaccinal recommandé est d’une seule injection (4ml chez les bovins 4 semaines avant mise à la reproduction) avec rappel tous les 2 à 3 ans. La vaccination des femelles gestantes est déconseillée.

 

Votre GDS vous accompagne : conseil et aides financières, en collaboration avec votre vétérinaire

Votre GDS peut vous aider techniquement avec votre vétérinaire traitant:

  • Si vous avez un doute, pour  savoir si vos avortements sont dus à la Chlamydiose.
  • Si vous avez une circulation avérée,  pour vous aider à maîtriser la maladie.

Et financièrement : prise en charge selon les modalités de chaque GDS.

 

 

 

 

 

 

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