Cette nouvelle maladie ne cesse de se propager dans le département. Elle engendre de lourdes conséquences pour les élevages. Une prévention efficace et une maîtrise des risques sont les clefs nécessaires pour lutter activement et durablement contre cette nouvelle difficulté.

Une nouvelle maladie

Depuis l’été 2018 une nouvelle maladie a fait son apparition sur le département. Il s’agit de la myiase à Wohlfahrtia. Cette maladie, causée par la mouche Wohlfahrtia magnifica, touche tous les types d’animaux que ce soit les bovins, les ovins, les caprins ou encore les porcins. Son animal de prédilection pour se développer reste préférentiellement les ovins.

Celle-ci va préférer les climats chauds et secs  pour se développer. La mouche adulte va venir pondre des larves sur des plaies, sur des zones délainées (boucles, nombrils, conduit auditif, pieds…) ou sur tout endroit avec de possibles écoulements (vulve). Elle pond entre 100 à 150 larves sur la plaie. Les asticots, une fois déposés, ont besoin de tissu vivant pour se développer. Ils vont creuser des galeries dans la chair et grossir jusqu’à atteindre le dernier stade de développement larvaire. Ce stade une fois atteint, les asticots se laissent tomber au sol et s’enfouissent jusqu’à ce que le climat leur permette de sortir sous forme adulte.  Le développement de la larve à l’adulte peut mettre moins de 15 jours, ce qui est très rapide. Cependant, si la larve est enfouie et que les conditions climatiques sont défavorables, elle peut rester enfouie tout l’hiver et ne ressurgir que lorsque les conditions le permettent.

Une maîtrise des facteurs de risques importante

Une surveillance quotidienne accrue et une maîtrise des risques peuvent aider les éleveurs à gérer cette maladie. Plusieurs risques existent auxquels il est important d’être attentif comme :

  • La coupe de queue, on opte plus pour une queue mi longue ou longue qui va permettre à la brebis de se débarrasser des mouches.
  • Bien soigner les plaies et faire attention aux pieds (fourchet, piétin, mal blanc,…).
  • Bien faire attention aux écoulements (vulvaire et au niveau du fourreau) durant les chaleurs et rentrer les animaux pendant la période épongée.
  • Attention lors de l’introduction d’animaux. Bien vérifier les pattes.

Il faut bien entendu être aux aguets lorsqu’un animal est seul, anxieux ou qu’il ne mange plus correctement. Dès l’apparition de boiteries, il faut intervenir le plus rapidement possible et traiter le problème.

Une diminution de la fécondité, des retards de croissance ou une augmentation de la mortalité peut alerter sur une possible attaque de myiase.

Un territoire qui s’étend

L’apparition de la myiase à Wohlfahrtia est devenue un problème lors de la saison estivale. Encore cette année de nombreux cas sont recensés. Il y a trois communes pour lesquelles nous avons pu établir une diagnose larvaire et certifier la présence de Wohlfahrtia avec l’aide de l’Université de Limoges. Mais bon nombre d’éleveurs nous appelle pour nous dire qu’ils ne sont malheureusement pas épargnés par cette mouche. On dénombre pas moins de 32 cheptels touchés. Il est important d’agir.

 

        

    Zone concernée par les attaques de myiase Wohlfahrtia Magnifica

 

Une lutte active engagée par le GDMA

Pour cela le GDMA s’investit fermement dans une lutte contre les myiases. Depuis le début de l’été des tests en partenariats avec GDS France, l’Université de Limoges, et le GDS 87 sont en cours pour pouvoir lutter contre ce fléau. Ils reposent sur la mise en place de moyens de traitements alternatifs aux molécules de synthèse. Ces moyens alternatifs passent par le biais de crayons marqueurs aux huiles essentielles. Ces crayons marqueurs ont un effet insectifuge.

D’autres tests d’efficacité de produits sont effectués à l’aide de douches haute pression pour évaluer les rémanences de plusieurs produits. Ces tests permettent également de voir si des produits ont la même efficacité que d’autres utilisés à dose importante et qui pourraient favoriser l’apparition de résistances.

Tous les élevages le souhaitant étaient invités à participer à ces tests, aujourd’hui quatre élevages font partis de ces essais.

Pour les élevages n’ayant pu rejoindre ces tests, le GDMA 36 met à leur disposition gratuitement deux douches haute pression accompagnées du service d’un technicien. L’utilisation de ces douches peut prévenir l’avancée des myiases dans le département. Ces douches sont efficaces, elles permettent une moindre utilisation de produit qu’en aspersion classique. Elles sont aussi rapides d’utilisation, on peut passer entre 200 à 300 brebis par heure selon la contention mise en place sur l’exploitation. Elles sont également faciles à installer et désinstaller.

 

 

 

Nous encourageons tous les éleveurs à doucher leurs animaux pour éviter une future expansion sur notre territoire de la myiase. Pour plus de renseignements ou pour prendre rendez-vous, il vous suffit de nous contacter au 02 54 08 13 80 ou par mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Vous pouvez également contacter CHAVEGRAND Els au 06 23 79 65 11, technicienne au GDMA, pour l’emprunt de la douche haute pression et pour d’éventuels renseignements. Si un cas de myiase est présent sur l’exploitation, prélever quelques larves dans un pot avec un tissu humide afin que nous puissions les analyser et réaliser l’identification des larves.

 

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