Suite à une demande de la DGAl , l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a étudié le risque lié à la réapparition de la FCO-8 en France continentale. Les conclusions de cette étude permettent d'apporter des réponses à de nombreuses questions.

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  • Quelle serait l'origine probable du retour de la FCO ?

Aucun foyer de FCO-8 n'est notifié ailleurs dans le monde, ce qui rend très peu probable une introduction du virus sur le territoire français.
L'hypothèse la plus probable est que le virus n'ait jamais été entièrement éradiqué en France et qu'il ait continué à circuler à bas-bruit ces dernières années. En effet, le virus détecté aujourd'hui est très proche génétiquement parlant de la souche de 2008.
L'étude démontre aussi qu'il est plus probable que cette circulation se soit faite au sein de la population bovine. En effet, la surveillance évènementielle ne révèle que peu de cas cliniques, ce qui laisse penser que l'infection actuelle peut souvent passer inaperçue. De plus, le taux de renouvellement des troupeaux bovins étant assez élevée, la proportion d'animaux « naïfs » (jamais vaccinés ou naturellement immunisé contre le virus) est devenue suffisamment importante en 2015 pour favoriser une résurgence de la maladie.
Enfin, la surveillance programmée a été analysée pour la période 2013-2015 : 42% des bovins positifs ne respectent pas les critères d'âge et ont dont pu être vaccinés ou infectés avant 2010. Les données sont donc difficilement interprétables. Cependant, en 2014, on peut suspecter une circulation virale dans la Nièvre, avec 4% d'animaux séropositifs.

  • Quels sont les risques de diffusion de l'infection (hors conditions de mouvement des ruminants) ?

Les études tendent à dire qu'un taux de couverture vaccinale de 90% est nécessaire pour maitriser la progression de l'infection. En l'absence de vaccination généralise, la diffusion de l'infection par les Culicoïdes semble dont inexorable.
De plus, une circulation à bas-bruit de la maladie en dehors de la zone réglementée ne peut pas être exclue.
Il est donc très probable que la progression de l'infection reprenne au printemps, au-delà de la Zone Réglementée actuelle

  • Est-il possible de raccourcir le délai de 42 jours aujourd'hui obligatoire pour permettre la sortie des ovins vaccinés à l'aide du vaccin Callier ?

Une étude a permis de modifier l'AMM du vaccin Callier en établissant une mise en place de l'immunité à 33 jours au lieu de 42.

  • La désinsectisation des animaux est-elle efficace pour lutter contre le virus ?

Les traitements insecticides permettent de diminuer le nombre de piqures de culicoïdes mais ne protègent pas à 100%. Le risque de diffusion du virus par les mouvements de Z.R. vers Z.I. conditionnés à double désinsectisation et double P.C.R. est qualifié de quasi-nul à minime. Toutefois, ce risque augmente avec le nombre d'animaux concernés. Le groupe d'experts ne recommande pas la double désinsectisation.

 

Vous trouverez le détail des travaux de l'ANSES dans la pièce jointe à cette actualité (Saisine ANSES).

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