Le ministère de l'agriculture et de l'alimentation vient de faire paraître son plan d'action 2018-2019 (en PJ) dans l'organisation de la prévention, la surveillance et la lutte contre la peste porcine africaine.
L'épizootie à laquelle l'Europe de l'Est fait face actuellement est différente des épizooties historiques dans le sens où la transmission et la circulation s'effectuent majoritairement dans la population de sangliers sauvages, avec des cas également en élevage. Les tiques vectrices (Ornithodores) sont absentes de ces territoires. Cette situation et notamment les cas croissants dans la faune sauvage rendent le territoire français vulnérable via les échanges et le commerce d'animaux ou de sous-produits issus d'animaux infectés, mais également la diffusion transfrontalière du virus en tâche d'huile. Le facteur humain, vecteur du virus sur de longues distances n'est pas à négliger comme cela a pu être observé en République Tchèque, par la dispersion dans l'environnement de déchets carnés contaminés, ou encore de l'épizootie de PPC survenue aux Pays Bas en 97-98.
La Plate-forme nationale de surveillance épidémiologique en santé animale met à disposition un suivi des foyers dans les différents pays touchés. (https://www.plateforme-esa.fr/page/thematique-pesteporcine-africaine).
La survenue dans un élevage français de foyers de PPA peut avoir d'importantes conséquences aussi bien sanitaires qu'économiques. En effet, la filière porcine française est le 3e producteur de porcs en Europe avec 25 millions de porcs charcutiers élevés par an, la 2e industrie de transformation des viandes en Europe derrière l'Allemagne et la 5e industrie agro-alimentaire en France. Elle exporte 40% de sa production, principalement en Europe, en Russie et en Asie (Chine). La perte du statut indemne de peste porcine induirait de facto la perte de ces marchés jusqu'à la démonstration de l'éradication de la maladie.
Face à de tels risques, il convient d'abord de réduire nos vulnérabilités par des mesures de prévention mais aussi de savoir détecter précocement pour limiter la diffusion de la maladie. A défaut, il faut alors se préparer pour maîtriser et assainir rapidement. Nos outils doivent être adaptés à ce nouveau contexte de transmission et propagation via la faune sauvage.
Le document rassemble et explique l'ensemble des travaux en cours sur la thématique « peste porcine africaine » et le calendrier associé et se compose de 3 axes : la prévention, la surveillance, la lutte.
Au sein de ces 3 axes, le volet « élevage » et celui « faune sauvage » sont traités.
Les modalités de financements des actions proposées et/ou mise en place devront être clarifiées.
Pour ces différentes situations, le groupe de suivi de la Plateforme ESA (volet surveillance et investigations épidémiologiques), des groupes d'experts spécialisés « faune sauvage » et/ou l'Anses (autres volets) seront associés.
1- Prévention
2- Surveillance
3- Lutte
Source : DGAL, FRGDS
 180330 - 2018 - MinAgri - plan d'actions PPA 2018-2019.pdf | [ ] | 102 Ko |
| note d'info PPA mars 18 FNC PTF ESA.pdf | [ ] | 247 Ko |
