La plateforme de surveillance des maladies animales (ESA) vient de publier les résultats d'une étude menée en Dordogne en 2015, qui met une nouvelle fois en évidence la présence de renards infectés par la tuberculose bovine (Mycobacterium bovis).

Ces nouvelles données ont conduit les autorités à se poser des questions sur le rôle joué par le renard roux dans l'épidémiologie de cette maladie.

La tuberculose bovine (TB) est une maladie zoonotique qui affecte principalement les bovins, mais aussi dans certaines zones d'Europe des espèces sauvages telles que le Sanglier, le Cerf élaphe et le Blaireau. Le Renard roux est sensible à la TB comme un grand nombre de mammifères. Il ne fait pas partie actuellement des espèces visées par la surveillance nationale (Sylvatub) car il est à ce jour considéré comme un cul-de-sac épidémiologique pouvant être infecté mais ne jouant qu'un rôle mineur dans la transmission.
Toutefois, au cours des dernières années, des prévalences apparentes élevées de TB chez le Renard roux ont été signalées en Espagne ou au Portugal (14 % et 26,9 % respectivement), dans des régions enzootiques où la TB circule dans un système multi-hôtes domestiques-sauvages.

En France, quelques renards ont été trouvés infectés depuis le début des années 2000 dans les zones d'enzootie de TB en France lors d'actions locales de surveillance programmée en dehors de Sylvatub (Forêt de Brotonne – Seine-Maritime, Côte-d'Or). En 2015, à la faveur d'une initiative ponctuelle et locale menée en Dordogne, quatre renards ont été trouvés infectés par M. bovis sur les six qui ont été acheminés au laboratoire départemental. Ces six renards provenaient d'une commune située au cœur de la zone d'infection du nord de la Dordogne où bovins, blaireaux, sangliers et ponctuellement chevreuils et cerfs avaient été trouvés infectés par la bactérie. Aucun des renards infectés ne présentait de lésions macroscopiques de TB. En revanche, M. bovis a été détecté dans les fèces des quatre individus infectés et pour l'un d'eux dans les urines et le mucus oro-pharyngé.

Cette découverte, associée aux résultats obtenus auparavant en Côte-d'Or sur la fréquence élevée de renards observés dans ou à proximité de bâtiments d'élevage, soulève la question du rôle épidémiologique éventuel de cette espèce dans certaines zones d'enzootie. C'est dans ce contexte qu'une étude de deux ans pilotée par l'Anses et la DRAAF Nouvelle-Aquitaine et financée par la DGAL (dans le cadre du Réseau français de santé animale) est actuellement en cours en Dordogne dans 25 communes autour celle d'où provenaient les renards infectés en 2015 pour éclairer le rôle de cette espèce dans ce contexte épidémiologique particulier. Il s'agit plus précisément d'étudier dans la zone ciblée la localisation d'éventuels autres renards infectés, la prévalence d'infection, la pathologie et les voies d'exposition et d'excrétion. Les résultats complets de cette étude sont attendus fin 2018/ début 2019 et pourront conduire à ajuster le cas échéant certaines mesures de gestion.

Source : Plateforme ESA, article et publication complète 25/05/18

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