DESCRIPTIF DE LA MALADIE

La leptospirose est une maladie abortive des bovins, transmissible à l’homme chez qui elle peut provoquer des symptômes graves (hépatite, néphrite).
Elle se traduit chez les bovins par une fièvre, une hépatite, une néphrite et/ou un avortement plutôt dans le dernier tiers de gestation. Certains bovins peuvent également être porteurs inapparents ou présenter peu de symptômes (hémolactation).
La principale source de contamination est l’eau contaminée par les urines de rongeurs infectés (ragondins par exemple). Les animaux peuvent se contaminer par ingestion ou par pénétration du germe à travers les muqueuses.
Il existe de nombreux sérovars de Leptospira qui sont très difficiles à mettre en évidence (culture bactérienne très délicate, diagnostic sérologique non réalisé en routine).
On envisage une leptospirose dans le diagnostic différentiel des avortements bovins si d’autres signes cliniques évocateurs ont été observés et si les principales autres causes abortives ont été explorées.

 

LA LUTTE CONTRE LA LEPTOSPIROSE

Aucun traitement spécifique de la leptospirose.
Pas de vaccin bovin disponible en France (un vaccin pour les chiens est couramment utilisé).
Limiter l’abreuvement des animaux à l’extérieur et le contact avec les rongeurs potentiellement infectés.

 

Descriptif de la maladie

Signes cliniques

Cette maladie parasitaire est due au développement de larves de mouches, Hypoderma bovis et Hypoderma lineatum.

En été, la mouche pond sur les poils des pattes, du ventre et des flancs des bovins.

2 à 7 jours plus tard, les œufs éclosent et les larves pénètrent dans la peau.

Au bout de 7 à 9 mois, elles atteignent le tissu sous cutané dorsal du bovin : elles y provoquent un abcès et sont alors appelées communément varrons. Les larves mesurent environ 2,5 cm sur 1cm.

Entre fin mars et début juillet, la détection de ces nodules est possible ; en effet, les varrons séjournent 2 à 3 mois au niveau du tissu sous cutané  avant de tomber et de libérer la mouche, un mois après.

 

Cycle du varron - Source Ministère de l'Agriculture

Cette maladie entraîne une baisse des performances, une non valorisation des peaux et des risques de paralysie si la larve atteint la moelle épinière.

 

Lutte contre le Varron

La France a mis en place un plan d'éradication du varron. Désormais toute la France est en zone assainie. Le système de surveillance repose sur une certification de zone et des élevages. Un cahier des charges a été validé dans le cadre de l'ACERSA afin de protéger les élevages et d'éviter tout risque de résurgence de la maladie.

 

Prophylaxie

Le dépistage se fait par sérologie ELISA et par contrôle visuel, sur des cheptels tirés au sort (64 pour le département de l’Indre en 2016-2017) et des cheptels en contrôle « orienté » (cheptels à suspicion non confirmée lors des précédentes campagnes, ou séropositifs lors de précédentes campagnes, ou animaux introduits de l' étranger etc).

 

Prophylaxie annuelle pour les cheptels concernés, du 01 décembre au 31 mars

  • Cheptels allaitants : tous les bovins de plus de 24 mois.
  • Cheptels laitiers : dépistage annuel sur le lait de grand mélange.

 

Prophylaxie annuelle pour les cheptels concernés, en dehors de la période 01/12-30/04

  • Contrôle visuel de l’ensemble des bovins du troupeau.

 

Contrôle d’introduction pour les bovins venant de l’étranger ou ne bénéficiant pas d’une appellation varron

  • Traitement hypodermicide réalisé par le vétérinaire.

 

Réglementation

La mention hypodermose est indiquée sur les ASDAS (cheptel assaini en varron).

En cas de déqualification (perte du statut varron) ou de ré-attribution d'appellation, l'ensemble des cartes vertes doit être échangé.

Pièce(s) jointe(s):
Télécharger ce fichier (CC VAR 01 version C - JO.pdf)Cahier des charges Varron - version C[ ]117 Ko

 

DESCRIPTIF DE LA MALADIE

Agent infectieux

Virus de la famille des Flaviviridés, genre Pestivirus. Etroite parenté antigénique et génomique avec le virus de la maladie de Border des ovins (virus BD) et le virus de la peste porcine classique (virus PPC).

 

Signes cliniques

Il s'agit d'une maladie infectieuse virale bovine parmi les plus importantes et répandues, dont la maladie des muqueuses est la forme mortelle.
Ses conséquences sont limitées sur un bovin adulte non gestant (infectés transitoires qui ne sont plus contagieux au bout de quelques jours à semaines), mais elle entraîne des complications pour les femelles gestantes (avortements, malformations, création d'un veau I.P.I.) et pour les jeunes animaux (pathologies néonatales, diarrhées, ...).

En matière de BVD, les signes cliniques peuvent être très variés, sans être spécifiques de ce virus et passent inaperçus dans certains cas. C’est souvent l’association de plusieurs problèmes qui donne l’alerte.

Donc, vigilance vis-à-vis des problèmes sanitaires et des baisses de performance en particulier au niveau de la reproduction !

 Quand suspecter la BVD

 

Pour les animaux généralement âgés de moins de deux ans, il est typique d'être confronté à la maladie des muqueuses (animaux I.P.I : Infectés Permanents Immunotolérants ayant été contaminés pendant la gestation, entre 40 et 125 jours : ces animaux sont porteurs-excréteurs du virus à vie), caractérisée par une hyperthermie, des ulcères buccaux, une diarrhée aiguë, un amaigrissement très rapide et une mortalité en quelques jours.

 

Contamination et virulence

La contamination peut être horizontale c’est à dire entre animaux, via les muqueuses ou les fèces. Dans ce cas, le virus peut se transmettre d’un animal infecté vers un animal sain par simple contact notamment de mufle à mufle. La contamination peut être également verticale de la mère au veau pendant la gestation (voir le schéma ci-dessous « Les conséquences d’une contamination à différents stades de gestation »).

Les animaux infectés peuvent être transitoires ou permanents (I.P.I. : Infectés Permanents Immunotolérants – voir définition ci -dessous). Dans le premier cas, l’animal parvient à éliminer le virus au bout de quelques jours et il est ensuite immunisé. Le virus peut être transmis à d’autres animaux au cours de cette période. Dans le second cas, l’animal n’élimine jamais le virus et peut le transmettre tout au long de sa vie.

Le virus est particulièrement dangereux pour les femelles gestantes : suivant le stade de gestation au moment de la contamination, il peut y avoir (voir graphe ci-dessous) :

      • Mortalité embryonnaire : provoque ainsi des retours en châleur décalés.
      • Veaux I.P.I - Infectés Permanents Immunotolérants : Les I.P.I. proviennent de vaches sensibles non immunisées qui sont contaminées par le virus BVD au cours de leur gestation (entre 40 et 125 jours de gestation). Ces animaux, infectés durant la gestation et qui présenteront des retards de croissance, excréteront le virus toute leur vie de leur naissance et jusqu’à leur mort. Ces animaux sont viropositifs (positifs à la recherche de virus) et Ils ne fabriqueront jamais d’anticorps (séronégatifs : négatifs à la recherche d’anticorps). Considérés comme des « Bombes à virus », ils disséminent en permanence le virus dans l’élevage et dans l'environnement tout au long de leur vie et contaminent de nouveaux animaux (infections transitoires pouvant atteindre tous les animaux ou franchir la barrière placentaire pour créer un nouvel I.P.I.).
      • Les I.P.I. peuvent être normaux et passer ainsi inaperçus ou présenter des signes cliniques variés : retard de croissance, affections néo-natales graves, présenter des problèmes d'infécondité,ect... Les animaux I.P.I. ont également une forte tendance à développer la maladie des muqueuses (entérite hémorragique aiguë entraînant une mort rapide) et meurent généralement avant l’âge de 2 à 3 ans. C’est pourquoi il est très rare de trouver des animaux I.P.I. adultes.
      • Avortements : Le virus BVD les provoque à un stade précoce généralement toutefois il peuvent survenir à n'importe quel stade de la gestation.
      • Malformations du veau : par exemple, veaux naissant aveugles ou avec des petits yeux, veaux naissant avec des troubles de l’équilibre, veaux naissant sans poils ou avec des poils trop courts ou trop longs, veaux naissant avec une mâchoire inférieure raccourcie...
      • Veaux sains séropositifs

bvd et conséquences

Le virus pénètre dans un cheptel suite à un contact direct (un animal) ou indirect (matériel) d’au moins un des bovins de votre cheptel avec un porteur transitoire ou permanent (I.P.I) du virus. Il diffuse ensuite d’un animal à un autre par simple contact ou léchage et peut circuler dans les différents lots du cheptel pendant plusieurs mois. C’est au cours de cette phase de circulation virale que l’atteinte d’animaux sains, séronégatifs (sans anticorps et donc non immunisés) peut engendrer des troubles cliniques graves.

 

Impacts de la maladie

Plus de 70% des cheptels français auraient été en contact au moins une fois avec le virus BVD.

La BVD/MD ou maladie des muqueuses peut parfois être très discrète ou peut s’accompagner de signes cliniques graves sur l’ensemble du troupeau. Une manifestation discrète peut retarder sa mise en évidence au sein d’un troupeau et la mise en place d’un plan d’assainissement.

Les symptômes les plus fréquents au sein des élevages touchés sont les suivants :

Problèmes de reproduction (liés à de la mortalité embryonnaire ou des avortements à tous les stades de gestation : vaches vides, qui décalent…).
Pathologies néo-natales importantes (veaux) et résistantes aux traitements habituels (malformations congénitales, mortalité néo-natale, veaux chétifs ou peu vifs, retards de croissance, épidémie de diarrhées néonatales, aggravation des diarrhées et pathologies respiratoires).
Chute possible de production laitière. L’effet de l’infection de troupeaux laitiers sur la production laitière par vache a été estimé dans les cheptels bretons à 0,3 à 0,6 kg de lait par jour selon le stade d’infection du troupeau. Cet effet est prolongé et une baisse de production de niveau comparable se maintient pendant au moins deux ans. L’effet indirect de l’infection par une sensibilité accrue aux infections intramammaires pourrait représenter une part élevée de cette baisse de production car une augmentation durable des concentrations en cellules somatiques du lait estégalement observée.
D’autre part, une augmentation du nombre de mammites cliniques et de mammites subcliniques sont rapportées dans certains cas.

Tous ces phénomènes liés au virus du BVD-MD qu’ils soient considérés mineurs ou majeurs ont donc des conséquences techniques qui aboutissent à de fortes conséquences économiques.

Il est fréquent d’observer des premiers symptômes discrets, qui n’alertent pas toujours l’éleveur (quelques vaches vides ou qui ont décalé, quelques veaux malades plus gravement que d’habitude) mais lorsqu’on retrace l’historique de la maladie dans le troupeau, on découvre souvent qu’elle est présente depuis plusieurs mois (années) sans que l’éleveur réagisse.

Il est important de savoir reconnaître le BVD-MD pour pouvoir limiter les cas cliniques qui engendrent des pertes économiques importantes.

 

Se prémunir de la maladie BVD

Afin de se protéger d'une arrivée du BVD dans le troupeau, il faut :

Maîtriser les introductions d'animaux : dépistage systématique

Il s’agit d’éviter l’entrée dans l’élevage d’un animal contagieux, c’est à dire IPI ou virémique transitoire (infecté temporaire) et ce quelque soit son âge. Il faut alors combiner l’isolement effectif du bovin introduit du reste du troupeau (quarantaine) et son résultat d’analyse favorable après l’introduction (résultat obtenu sur la prise de sang d’achat). Le bovin introduit pourra ensuite intégrer le reste du troupeau.

Utilisation systématique d’un billet de garantie conventionnelle

La BVD/MD ne fait actuellement pas partie des vices rédhibitoires, ce qui obligerait le vendeur d’un animal viropositif à le reprendre automatiquement. Pour faire reprendre un animal non négatif lors du contrôle d’introduction, il est impératif de signer un billet de garantie conventionnelle entre le vendeur et l’acheteur et de réaliser les analyses dans les délais impartis (dépis­tage virologique réalisé dans les 10 jours suivant la livraison, le vendeur étant averti dans les 30 jours après la livraison en cas de résultat positif).
Télécharger le modèle de billet de garantie conventionnelle

Achat d'un animal garanti non I.P.I. : (voir le référentiel technique national de garantied'un animal non I.P.I.) permettant de délivrer des attestations "animal non I.P.I.").
La garantie de bovin non I.P.I., délivrée par les GDS / le GDMA 36 indique que le bovin introduit n’est pas une « bombe à virus ». Cependant, elle ne garantit pas contre une infection transitoire. La garantie de bovin non IPI, n’exonère pas d’un isolement strict et d’un éventuel dépistage à l’introduction.

Prudence s'impose également lors de l’achat de femelles gestantes : Les I.P.I sont extrêmement contagieux, et il n'y a aucun moyen de connaître le statut du foetus (la vache gestante séropositive peut héberger un IPI qu'il est impossible de dépister lors de l'achat). Leurs veaux doivent donc être systématiquement isolés et testés dès la naissance. Il ne faut pas oublier de le faire si le veau naît quelques temps après.

 

Maîtriser les retours dans l’élevage d’un bovin qui se serait contaminé pendant un rassemblement d’animaux (concours, comices, estive, pension, prêt …)

Appliquer les mesures préconisées pour les introductions

 

Maîtriser les contaminations éventuelles par voisinage (absence de contacts avec les troupeaux voisins)

Eviter si possible les contacts de mufle à mufle au dessus des clôtures.

 

Possibilité de mettre en place une vaccination des femelles avant la mise à la reproduction avec un vaccin ayant une A.M.M. pour la protection foetale

(tous les vaccins ne protègent pas contre le passage trans-placentaire du virus BVD; un vaccin également réalisé au mauvais moment par rapport à la saillie ne protègera pas efficacement). Le but d’un vaccin est de préparer l’organisme à se défendre contre une infection ultérieure. Cette défense sera, chez l’animal vacciné, plus efficace car plus rapide et plus intense.

 


Des mesures complémentaires sont possibles :

Une bonne hygiène des étables, l’absence de surpeuplement, la séparation des vaches ou génisses gestantes d’avec les autres classes d’âge ou des animaux à l’engraissement sont recommandées.

 

Le saviez vous ?
La contamination de voisinage est le risque majeur d'introduction en allaitant. Selon une étude du GDS 18, relatée dans La Semaine Vétérinaire 'n°1252 du 13/01/07, p:34), "le dépistage à l'introduction est insuffisant à la mise en oeuvre d'une politique de maîtrise collective" ; en élevage allaitant, les reproductrices sont au stade de gestation le plus favorable à la fabrication d'un I.P.I quand le risque de contamination de voisinage est maximal. Pour y remédier, il faut repérer les I.P.I avant la mise à l'herbe , ou mettre en place des doubles clôtures...

 

Les analyses du laboratoire

Il existe deux types d'analyses de laboratoire utilisés en élevage pour mettre en évidence le virus du BVD-MD :

    • Virologie (antigénémie ou PCR) : c’est la recherche du virus BVD. Elle peut être réalisée sur un prélèvement de sang ou d'organes ou aussi sur un prélèvement de lait pour la PCR .
    • Sérologie : c’est la recherche des anticorps élaborés par le bovin suite à l’infection par le virus. Elle peut être réalisée sur un prélèvement de sang ou de lait.

 

En savoir plus

Office vétérinaire fédéral Suisse :

Description du plan mis en place en Suisse contre cette maladie

Pièce(s) jointe(s):
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Agents infectieux en cause

Les agents infectieux responsables des pathologies respiratoires sont nombreux et certains sont connus depuis longtemps. Parmi eux, on peut citer Les virus : Virus Respiratoire Syncytial (RSV), virus de l’IBR (BHV1), les virus à tropisme respiratoire (Para-Influenza3) et le virus BVD (maladie des muqueuses) qui peut également participer à la gravité des troubles observés Les bactéries : principalement la famille des Pasteurelles avec Mannheimia haemolytica de type A1 chez les bovins et quelques mycoplasmes (Mycoplasma bovis) dont l’importance pathogénique est loin d’être négligeable bien qu’il soit difficile de les mettre en évidence. Il ne faut pas oublier que les strongles respiratoires (dictyocaules) peuvent également être responsables de symptômes.

 

Comment bien faire pour maitriser les pathologies respiratoires ? 

Prévention sanitaire

Respecter des bonnes conditions d’ambiance du bâtiment : volume d’air, ventilation sans courant d’air, température de confort selon l’âge des animaux d’entretien du bâtiment : paillage, curage régulier, désinfection et vide sanitaire surveiller particulièrement les phases de stress : sevrage, allotement avec d’autres animaux

 

Détection régulière de la pathologie et mise en place des traitements

Les 3 principaux signes cliniques à surveiller sont les suivants : appétit, jetage, fréquence respiratoire Dès qu’un seul signe clinique est détecté, la prise de température est OBLIGATOIRE pour dépister très précocement les animaux malades. Un traitement doit être mis en place selon la prescription du vétérinaire (ordonnance) dès que la température d’au moins un animal dépasse 40°C (voire 39.5°C selon les facteurs de risque existants). Il comporte un traitement antibiotique qui peut être complété par un traitement anti-inflammatoire non stéroïdien lors d’hyperthermie importante (41°C) ou de signes cliniques très graves (difficultés respiratoires). L’antibiothérapie doit être réalisée VITE (dès les premiers symptômes), FORT (posologie adaptée au poids) et LONGTEMPS (selon durée prescrite).

 

Comment prevenir les maladies respiratoires ? 

La vaccination

Les objectifs de la vaccination sont les suivants : protéger les animaux de l’apparition des signes cliniques pour diminuer les pertes (GMQ, mortalité) limiter la circulation des agents pathogènes respiratoires intra et inter-élevages se protéger avant la période à risque (sevrage, allotement pour engraissement par exemple). Il est possible de vacciner principalement contre le RSV et les pasteurelles selon différents protocoles que vous pouvez mettre en place avec votre vétérinaire.

 

La métaphylaxie

Lors de la survenue d’un épisode pathologique, l’antibiothérapie est dans un premier temps mise en place au cas par cas uniquement sur les animaux malades. Lorsqu’un nombre élevé d’animaux est atteint (10% de malades ou 5% de nouveaux malades chaque jour), il peut être intéressant de mettre en place une antibiothérapie généralisée appelée METAPHYLAXIE. Les objectifs de la métaphylaxie sont : Médicaux : limiter l’apparition de nouveaux cas et limiter les surinfections bactériennes Economiques : limiter l’impact économique des troubles respiratoires en limitant la gravité des cas Pratiques : mieux gérer son temps de travail (temps de détection des malades et de traitement selon le système de contention).

Lorsqu’on pratique une métaphylaxie, toujours rester vigilant sur le délai d’attente pour l’abattage des animaux, en particulier si les animaux atteints sont déjà en phase d’engraissement (broutards ou taurillons).

 

DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

Signes cliniques

La dermatite digitée ou maladie de MORTELLARO est une maladie infectieuse, d'origine bactérienne, et très contagieuse provoquée par des bactéries anaérobies du genre Tréponèmes. Elle  se caractérise par une boiterie franche provoquée par une ulcération superficielle caractéristique de la peau située, le plus souvent, entre les talons sur les pieds postérieurs. On peut la retrouver également sur des antérieurs (plus rares) ou logée entre les deux onglons sur la peau interdigitée, généralement sur une lésion de limace (Voir photo marc delacroix).

 


 

Il n'y a pas d'enflure de l'onglon, et l'animal infecté ne présente pas ou très rarement de la fièvre. L'appétit de l'animal diminue, ce dernier se déplace "en danseuse", sur la pointe des onglons. Cette maladie a de sévères conséquences tant sur le bien-être animal que sur la productivité de l’exploitation.

La dermatite digitée évolue sous forme de stades. Elle débute par une lésion rougeâtre de moins de 1 cm (stade M1) puis s'agrandit et devient granuleuse pour donner l'aspect d'une fraise ou framboise à l'odeur nauséabonde surplombée de poils hirsutes (stade M2= le plus virulent). Une fois la lésion guérie, on observe une peau dure et épaissie (stade M3 et M4).

Il n’existe pas de moyens de mettre en évidence la maladie avant qu’elle n’apparaisse dans un troupeau, celle-ci est détectée par la visualisation des lésions notamment lors du parage.

 

Contamination et virulence

La dermatite digitée est très contagieuse, par la litière ou des objets contaminés. La contamination au sein d'un troupeau s'effectue le plus souvent par introduction d'un animal malade. Dans l'idéal, une vache achetée dans un troupeau au statut sanitaire inconnu doit être mise en quarantaine pour examiner les onglons afin de détecter les lésions. Il est également très important de désinfecter tout matériel mis en contact avec des vaches atteintes tel que les outils de parage.

 

LA LUTTE CONTRE LA DERMATITE DIGITEE

 

En l’absence de vaccins efficaces à ce jour, la prévention et le contrôle de la dermatite digitée restent les meilleurs moyens de la combattre :

- Détecter et prendre en charge de façon précoce les boiteries pour éviter la propagation et contribuer à une guérison rapide.

- Garder un environnement propre et sec afin de renforcer la barrière cutanée.

- Pratiquer un parage régulier pour garder une bonne santé des pieds.

- Procéder à une pulvérisation d'antibiotiques sur des pieds préalablement nettoyés.
Les traitements collectifs par pédiluve permettent de prévenir la maladie à conditions qu’ils soient bien réalisés.

 

GENERALITES SUR LE PARASITISME

Parasitisme Externe

Les principaux parasites externes rencontrés chez les bovins sont les poux, les gales, la teigne et les mouches. Les parasitoses entraînées par ces différents parasites sont synonymes de manque à gagner pour l'éleveur, du fait de la perturbation des animaux qu'ils entraînent. Attention aux périodes en stabulation, où le milieu de vie restreint et la densité des animaux favorise la transmission de parasites externes tels que les Poux et la Gale.

  • Les Poux : on distingue les poux piqueurs (garrot, base de la queue) et les poux broyeurs (sectionnent les poils de l'animal : cou et épaules à nu). Les poux entrainent des dermatoses, généralement pendant l'hiver. La transmission s'effectue par l'intermédiaire de l'environnement, ou entre congénères ( également de la mère au veau).
  • La Gale est due à des acariens. Ces infections requierent un traitement avec un produit rémanent, ainsi qu'une désinfection des locaux. On distingue :
    • la Gale Psoroptique (la plus fréquente, évoluant vers des croûtes purulentes pouvant recouvrir une grande partie du corps)
    • la Gale sarcoptique (la plus grave et transmissible à l'homme, elle se caractérise par des plis au niveau du coup dûs à un épaississement de la peau)
    • la Gale Chorioptique ("Gale des membres" : il s'agit de la forme la plus bénigne)
  • La Teigne : cette mycose transmissible à l'homme se caractérise par des lésions circulaires blanchâtres, non purulentes, avec une chute de poil.
  • Les Tiques : Particulièrement présentes dans la région du Berry, ce sont des vecteurs de maladies, notamment la maladie de Lyme, transmissible à l'homme (consultez notre fiche technique pour plus d'information).
  • Les Mouches : bien connues des éleveurs, seule une hygiène poussée permet de limiter les invasions et les piqûres en période estivale.

Exemple de parasitose grave : le VARRON.

 

Parasitisme Interne

Les manifestations cliniques du parasitisme interne ne sont pas toujours observables ; pourtant, elles peuvent avoir des répercussions importantes sur les performances des animaux ; on retrouve dans le tableau ci-dessous les principaux parasites internes, les sources d'infestations, les éléments infestants et les zones d'excrétion du parasite par l'hôte, en l'occurence les bovins (notion de cycle parasitaire)

Cliquez sur les parasites pour obtenir plus d'informations.

 

 

 

LA LUTTE CONTRE LE PARASITISME

Traitements curatifs

Il est très important de raisonner la lutte contre le parasitisme : des interventions au mauvais moment peuvent contribuer à l'apparition de résistances aux molécules antiparasitaires. N'hésitez pas à demander conseil au GDS ou à votre vétérinaire pour savoir quel type de traitement utiliser, et à quel moment (action rémanente, diffusion continue, traitement flash, ...). Les sources d'infestation sont en effet nombreuses et variées (fonction de l'âge des animaux, de leur destination, du climat, du lieu, du sol, et bien sûr du type de parasite), autant zoologiques qu'agronomiques. Il faut alors raisonner selon la destination des animaux (exigences de croissance maximale ou non), la période de naissance des animaux (" risques différents suivant que" les veaux naissent en automne ou en fin d'hiver).

 

Prévention du Parasitisme

Vous trouverez ci-joint des documents sur certains types fréquents de parasites internes bovins : les strongles (digestifs ou respiratoires) et les trématodes (dont la grande douve, la petite douve et le paramphistome).

 

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Ramassage des fûts DASRI
vendredi 17 mai 2024
08:00 - 18:00

Ramassage des fûts DASRI
mardi 21 mai 2024
08:00 - 17:00

Ramassage des fûts DASRI
lundi 27 mai 2024
08:00 - 17:00

Ramassage des fûts DASRI
jeudi 30 mai 2024
08:00 - 17:00

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