A QUOI SERT LE COLOSTRUM ?

 

Le veau : Un nouveau né « sans défense »

A la naissance, le veau est sans défense contre les agents infectieux. En effet, le placenta des bovins ne permet pas le passage des anticorps de la mère vers son veau pendant la gestation. Le colostrum est donc la seule source d’anticorps qui permettra au veau de se défendre contre les infections lors de ses premières semaines de vie.

 

Des anticorps mais pas uniquement…

Outre sa richesse en anticorps, le colostrum se caractérise également par sa teneur élevée en  énergie, minéraux, vitamines et oligo-éléments, indispensables au maintien du veau en bonne santé. Enfin, le colostrum joue un rôle de laxatif et favorise donc l’élimination du méconium.

 

 

COMMENT CONTROLER LA QUALITE DU COLOSTRUM ?

 

De nombreux facteurs influencent la qualité du colostrum et la couleur n’est pas un indicateur fiable. Il existe deux moyens simples et peu couteux qui permettent de contrôler la qualité du colostrum : le pèse colostrum et le réfractomètre, ce dernier étant plus précis.

Tester vos colostrum permet:

  • De faire un état des lieux de la qualité des colostrum du troupeau et ainsi agir sur les différents facteurs si ils s’avèrent de mauvaise qualité.
  • De distribuer au veau un colostrum de qualité issu d’une banque de colostrum si celui de sa mère est de mauvaise qualité.
  • De constituer une banque de colostrum de qualité : congelez uniquement des colostrum de 1ère traite ayant un taux d’anticorps (IgG)>50g/l.

 

 

Le réfractomètre :

Un outil pour l’éleveur permettant un suivi de la qualité des colostrum.

Dans le cadre de pathologies néonatales, préférez faire analyser vos échantillons de colostrum en laboratoire afin d’avoir leur teneur  précise en anticorps.

 

COMMENT DISTRIBUER LE COLOSTRUM ?

 

4L dans les 4 premières heures

 

La bonne immunisation d’un veau ne dépend pas uniquement de la qualité du colostrum :

  • Le colostrum consommé par le veau doit être celui de la 1 ère traite (si il ne le boit pas au pis) car le taux d’anticorps est divisé par 2 lors de la seconde traite.
  • Il doit le consommer rapidement après sa naissance car sa muqueuse intestinale ne permet l’absorption optimale des anticorps que pendant les 6 premières heures de vie.
  • La quantité de colostrum ingérée doit être suffisante pour apporter la quantité d’anticorps nécessaire : 200g d'IgG ingérées dans les 12 premières heures de vie avec au moins 100g ingéré avant 4 heures. En conséquence, vous devez distribuer 2 litres d’un colostrum avec une teneur en anticorps 100g d’IgG/litre ou 4 litres d’un colostrum 50g d’IgG/litre.

La méthode de référence permettant le meilleur transfert immunitaire consiste à donner 4L de colostrum au veau, en une seule prise dans ses 4 premières heures de vie.

 

 

COMMENT CONTROLER LE TRANSFERT COLOSTRAL ?

 

Prise de sang sur 5 veaux âgés de 3 jours

 

Outre la précocité de la prise de colostrum, le statut en sélénium du veau va également influer sur la qualité du transfert colostral; un veau carencé en sélénium absorbera moins bien les anticorps au niveau de son intestin.

Pour contrôler le transfert immunitaire chez le veau, il est possible de réaliser des dosage d’anticorps sanguins sur des veaux âgés de 2 à 6 jours. L’idéal est de réaliser cette analyse en début de saison de vêlage afin de valider vos pratiques et de les ajuster si nécessaire.

 

QUE FAIRE SI MA VACHE N'A PAS DE COLOSTRUM ?

 

Le meilleur colostrum pour un veau, en dehors de cas de paratuberculose, est celui de sa mère. Il est important de :

  • Garder le colostrum dans la mamelle jusqu’au vêlage. Veillez donc aux génisses têteuses, aux veaux voleurs ou aux pertes de colostrum avant vêlages pouvant être liées à des défauts d’apports en minéraux.
  • Créer une banque de colostrum. Pour cela, congelez uniquement des colostrum de vaches issues de l’élevage, de 1 ère traite et ayant un taux d’anticorps (IgG) >50g/L. La congélation est un excellent mode de conservation: vous pouvez conserver un colostrum jusqu’à 2 ans dans votre congélateur.

 

MALADIES NEONATALES : LA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE

 

 

LE GDMA VOUS ACCOMPAGNE

 

Le GDMA peut vous aider techniquement avec votre vétérinaire traitant : conseil téléphonique, visite d’élevage, orientation diagnostique...

Et financièrement : 75% du montant HT des analyses est pris en charge par le GDMA sur demande ou suite à une visite d’élevage.

 

 

Les diarrhées des veaux font partie des maladies néo-natales les plus importantes en élevage bovin, et plus particulièrement en élevage allaitant. S’il peut être acceptable d’avoir environ 10% de veaux malades et 3 à 5% de veaux morts, il convient de s’inquiéter lorsque la maladie atteint plus d’animaux. Les diarrhées représentent un coût important pour l’éleveur, tant en terme de traitement et de temps passé à réaliser les traitements qu’en terme de retard de croissance qu’elles peuvent occasionner. 
C’est pour toutes ces raisons qu’il paraît primordial, en début de période hivernale, de prévenir leur apparition et de savoir les traiter si besoin.

 

DESCRIPTIF DE LA MALADIE

 

Les diarrhées des veaux peuvent être causées par des virus (rotavirus, coronavirus), des bactéries (Escherichia coli) ou des parasites (cryptosporidies, coccidies). D'autres agents infectieux spécifiques peuvent être en cause, comme par exemple des salmonelles ou le virus de la diarrhée virale bovine (BVD). Le plus souvent, plusieurs agents infectieux sont responsables des troubles observés.

Selon les caractéristiques de la diarrhée (diarrhée aqueuse, sanguinolente, avec des débris de muqueuse), l'âge des animaux atteints (quelques jours à quelques semaines), le nombre de veaux atteints et les circonstances d'apparition (stabulation ou pré), votre vétérinaire pourra orienter le diagnostic et prescrire, si nécessaire, des examens de laboratoire (analyses de bouses, analyses après autopsie de veaux morts).

 

Agents infectieux Caractéristiques de la diarrhée Age des veaux atteints
Colibacilles Très liquide, jaune vif Déshydratation rapide Forme septicémique Quelques jours
Rotavirus, coronavirus Mucoïde Atteinte de l’état général avec déshydratation progressive 4 à 10 jours
Cryptosporidies Couleur nette (marron, verte) Amaigrissement Possible dès les premiers jours de vie
Coccidies Rouge ou noîratre avec efforts expulsifs Plus de 3 semaines
Salmonelles Très liquide avec fragments hémorragiques et de muqueuse intestinale Fièvre Possible à tout âge

 

 LUTTE CONTRE LA DIARRHEE  DES VEAUX

 

Prévention

Pour éviter la survenue des diarrhées chez les veaux ou pour limiter leur gravité (nombre de veaux atteints ou gravité des symptômes), il convient de maîtriser plusieurs paramètres :

 

Hygiène générale de la stabulation et des parcs à veaux
Ambiance générale correcte (pas d’odeur d’ammoniaque, pas de traces de condensation).
Paillage suffisant pour avoir des pis propres et une litière la plus sèche possible
Désinfecter la stabulation à chaque curage ou, au minimum, pendant la période estivale où la stabulation n'est pas occupée (nettoyage, désinfection et vide sanitaire).

 

Colostrum

La qualité du colostrum est essentielle à la bonne santé du veau. Il convient donc d’assurer une bonne alimentation des vaches avant la mise-bas et d’analyser la qualité du colostrum grâce à un réfractomètre.

 

Eau, sel et argile à volonté

 

Surface par veau conforme aux recommandations habituelles (12 m²)

 

Isolement des veaux malades 

Isoler les veaux malades dans un parc infirmerie dès les premiers signes de diarrhée pour limiter la vitesse de transmission des agents infectieux d’un veau à l’autre. Dans la mesure du possible, le parc infirmerie sera désinfecté régulièrement pour éviter que les agents infectieux s’y multiplient.

 

Vaccins
Dans les cas graves (diarrhées sévères, beaucoup de veaux atteints), votre vétérinaire peut juger nécessaire de mettre en place une vaccination contre les diarrhées des veaux. Il existe plusieurs types de vaccins, adaptés à chaque maladie (vaccination contre un ou plusieurs agents infectieux), qui peuvent être utilisés chez les veaux nouveau-nés ou chez les vaches en fin de gestation. Des analyses sont préalablement nécessaires afin d’adapter la vaccination. Dans tous les cas, la vaccination ne peut pas remplacer les mesures de prévention décrites ci-dessus (hygiène) ; elle peut néanmoins aider à améliorer une situation préoccupante. Dans les cas où elle est utilisée chez la vache pleine, il est impératif de connaître la date du terme et de veiller à une administration précoce du colostrum au veau pour assurer une bonne transmission des anticorps maternels. De plus, la vaccination n’est efficace que si le colostrum est de qualité.

 

 Lutte

En première intention, le traitement des diarrhées des veaux est non spécifique de l'agent infectieux en cause.

En cas de diarrhée chez un veau, il convient de procéder à quelques actions simples mais essentielles : réchauffer le veau, le réhydrater par voie orale et lui procurer de l’énergie.

 

Il peut être également judicieux, afin de lutter plus efficacement, de définir les causes de ces diarrhées. Pour cela, des analyses peuvent être effectuées. Pour cela, lors d’épisodes de diarrhées ou de mortalité de veaux, n’hésitez pas à prélever des fèces diarrhéiques (dans un pot stérile) avant tout traitement ou à faire réaliser, par le laboratoire d’analyse de votre département, une autopsie de l’animal mort.

D’autres analyses complémentaires peuvent permettre d’affiner le diagnostic ou d’identifier certains facteurs aggravants. En fonction des résultats, il peut être intéressant de réaliser un diagnostic parasitaire sur les adultes (et en particulier la grande douve) mais également sur la qualité du colostrum ou la qualité du transfert immunitaire chez le veau.

 

 

DESCRIPTIF DE LA MALADIE

Signes cliniques

Il s'agit d'une maladie intestinale, transmissible à l'homme, causée par un parasite de la famille des coccidies, Cryptosporidium parvum. Les oeufs de ce dernier, infestants, se développent dans les cellules de l'intestin grêle. Les symptômes se déclarent principalement chez les nouveaux-nés de moins de deux semaines d'âge, dès 4-5 jours après la naissance. Les adultes sont généralement des porteurs sains (asymptomatiques). Une diarrhée colorée avec une consistance mayonnaise, conjointe à un amaigrissement, ne s'améliorant pas suite aux traitements habituels, évoque fortement la Cryptosporidiose. L'évolution se fait sur une dizaine de jours, avec un amaigrissement et parfois de la mortalité (le cas où la cryptosporidiose est associée à d'autres bactéries pathogènes dans l'intestin). Certains élevages et vétérinaires signalent 100% de veaux atteints et un taux élevé de mortalié. La fréquence de la maladie augmente au fur et à mesure de l'avancement de la saison et des vêlages. Le coût de cette maladie est important : mortalités, traitements, retards de croissance, surcroît de travail.

 

Contamination et virulence

La maladie se transmet par voie oro-fécale des ookystes (oeufs de C. parvum, qui sont directement pathogènes, contrairement à ceux responsables de la coccidiose), qui détruisent les cellules intestinales. L'eau, ainsi que les bottes et les vêtements, peuvent être des vecteurs de ces ookystes. La maladie est très contagieuse (souvent plus de 30% des jeunes sont atteints). Une carence en sélénium pourrait augmenter la sensibilité à C. parvum.

Définition Monoxène

 

LA LUTTE CONTRE LA CRYPTOSPORIDIOSE

La confirmation de laboratoire est obligatoire pour un diagnostic de certitude (test de coloration rapide ou diagnostic sérologique ELISA qualitatif ; présence ou absence de cryptosporidies)

Pour réduire la possibilité de propagation des ookystes, une désinfection des bâtiments des nouveaux-nés est envisageable, mais veiller à la prise du colostrum reste le meilleur moyen de se protéger de la Cryptosporidiose (si l'adulte est immunisé), comme pour toutes les autres pathologies néo-natales du veau. Les mesures préventives hygiéniques à mettre en place sont les suivantes :

  • une litière des jeunes propre et sèche
  • éviter une surpopulation, le confinement et le mélange d'animaux d'âges différents
  • un arrosage et un nettoyage soignés à l'eau bouillante
  • une désinfection spécifique contre les ookystes (par exemple Prophyl75®)
  • si possible vide sanitaire

A ce jour, aucun traitement curatif ne bénéficie d'une AMM en France. Seul un traitement préventif à administrer sur plusieurs jours consécutifs après la naissance peut être utilisé sur prescription du vétérinaire.

 

L'INFESTATION PAR LES COCCIDIES : LA COCCIDIOSE

Signes cliniques

Les coccidioses sont provoquées par des parasites protozoaires du genre Eimeria(multiples espèces) qui se caractérisent par une infestation digestive (destruction des cellules intestinales par parasitisme intra-cellulaire), aboutissant à la production d'oeufs libérés dans les fécès. Ces derniers, appelés ookystes, sont très résistants dans le milieu extérieur (surtout en milieu humide, à température modérée). La coccidiose atteint principalement les veaux âgés de trois semaines à 6 mois. Bien qu'elle cause des retards de croissance importants et difficiles à rattraper, la maladie est rarement fatale.

La coccidiose est une parasitose clinique des jeunes veaux : on constate de la diarrhée, un poil rugueux, une perte d'appétit. Dans les cas les plus sévères, le veau va éliminer des selles verdâtres foncées, nauséabondes, mêlées de trainées de sang ou de caillots (mais aussi coliques, apathie...). Des troubles neurologiques peuvent parfois accompagner les diarrhées : le taux de mortalité est dans ce cas élevé. L'apparition et la gravité des symptômes digestifs dépendent de plusieurs éléments : l'espèce de coccidie, la densité en oeufs, les facteurs environnementaux, les conditions d'élevage, la présence simultanée d'autres pathologies néonatales...

 

Contamination et virulence

Après ingestion des oeufs (suite à une contamination préalable de l'environnement des animaux), ces derniers libèrent des spores qui pénètrent dans les cellules de l'intestin où elles se multiplient, engendrant la destruction mécanique des cellules responsables de l'assimilation des nutriments (d'où la diarrhée). Le cycle du parasite dure 21 jours, à la suite desquels les ookystes sont éliminés dans les fèces. L'animal peut alors guérir spontanément, à condition que les dommages encourus ne soient pas trop importants.

 

 

Définition Monoxène

L'immunité s'établit progressivement au cours de l'infection, mais uniquement contre les coccidies de la même espèce. Dans les élevages allaitants, la coccidiose se développe fréquemment à l'automne (lors du sevrage). La coccidiose est aussi présente en bâtiment sur les jeunes veaux nés en hiver et dans les pâtures ombragées ayant reçu un épandage de fumier.

 

LA LUTTE CONTRE LA COCCIDIOSE

La confirmation laboratoire est obligatoire pour un diagnostic de certitude (Coproscopie quantitative dans les cas cliniques, dont les résultats sont à interpréter au cas par cas. Les seuils d'expression clinique peuvent être très élevés dans le cas de la coccidiose).

2 à 4 jours sont nécessaires aux ookystes pour devenir infectieux une fois excrétés ; un nettoyage fréquent du bâtiment d'élevage permet de limiter les risques d'exposition.

Après confirmation d'un premier cas clinique sur un veau, il est important de mettre en place des mesures préventives hygiéniques et médicamenteuses pour éviter l'apparition de nouveaux cas cliniques :

  • Maintenir les locaux d'élevage des veaux propres et secs
  • Eviter surpopulation, confinement et mélanges de veaux d'âges différents
  • Curage et vide
  • Sanitaire au minimum une fois par an
  • Désinfection annuelle adaptée avec un désinfectant spécifique ookystes (par exemple Prophyl75® Faire un vide sanitaire une fois/an
  • Prévention médicamenteuse (selon les prescriptions du vétérinaire) avant les périodes à risque : avant la mise à l'herbe, avant le sevrage, avant un transport ou un allotement.

 

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